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Irak: vaste opération anti-EI dans le nord-est du pays


Mercredi 7 février 2018 à 10h14

Touz Khormatou (Irak), 7 fév 2018 (AFP) — Une vaste opération pour déloger des jihadistes du groupe État islamique (EI) encore présents, a commencé mercredi dans une région désertique aux confins des provinces de Salaheddine et de Kirkouk, dans le nord-est de l'Irak, a annoncé un communiqué militaire.

"Une opération conjointe de la neuvième division de l'armée, des Forces d'intervention rapide (FIR) et des (forces paramilitaires) du Hachd Chaabi en coordination avec les peshmergas (combattants kurdes) a commencé à l'est de Touz Khormatou pour chasser les restants de l'EI qui s'y cachent", a indiqué le Centre d'information sécuritaire (CIS). L'opération est appuyée par l'avion irakienne et de la coalition internationale.

Le CIS est le nouveau nom du Commandement conjoint des opérations (JOC), qui rassemble l'ensemble des forces irakiennes impliquées dans la lutte anti-EI.

Selon les FIR, "cinq villages et plusieurs collines ont été libérés et un camp militaire de l'EI a été pris d'assaut".

Un journaliste de l'AFP sur place a rapporté que l'opération se déroulait sans résistance jusqu'à présent.

Plusieurs attaques ont eu lieu récemment dans cette région contre les forces gouvernementales. Les autorités ont alors accusé l'EI mais aussi les "drapeaux blancs", qui seraient des indépendantistes kurdes voulant se venger de la reprise par les forces gouvernementales de la province de Kirkouk et surtout de l'expulsion de nombreux kurdes de la localité mixte de Touz Khormatou.

Touz Khormatou, ville de 150.000 habitants où vivent des Turkmènes, des Kurdes et des Arabes, avait été le théâtre de violences meurtrières lors de la reprise par les forces irakiennes de zones disputées aux Kurdes à la mi-octobre.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait proclamé le 10 décembre la victoire sur l'EI qui avait menacé en 2014 l'existence même de l'État irakien en s'emparant du tiers de son territoire.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.