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Irak: toutes les régions doivent bénéficier de la reconstruction (ministre français)


Mardi 13 février 2018 à 15h59

Koweït, 13 fév 2018 (AFP) — Toutes les régions d'Irak doivent bénéficier de la reconstruction notamment les zones kurdes qui ont "pris plus que leur part" dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), a déclaré mardi à Koweït le ministre français des Affaires étrangères.

"Les efforts de reconstruction ne devront laisser de côté aucune région ni aucune communauté, particulièrement celles qui ont été marginalisées dans l'histoire récente de l'Irak ou qui ont été martyrisées" par l'EI, a lancé Jean-Yves Le Drian au deuxième jour d'une conférence internationale sur la reconstruction de l'Irak.

Ce chantier titanesque, dans un pays dévasté par trois décennies de guerre, est estimé à 88 milliards de dollars (71 milliards d'euros).

"Des régions entières sont à reconstruire. Celles qui ont échappé au joug de Daech (acronyme arabe de l'EI) en ont subi aussi le contrecoup. Je pense en particulier au Kurdistan qui a pris plus que sa part du fardeau et ses sacrifices appellent la solidarité", a-t-il insisté.

"L'Irak ne se relèvera durablement que s'il mène de front la reconstruction, la stabilisation et la réconciliation nationale", a martelé le chef de la diplomatie française dans une allusion aux tensions communautaires entre chiites majoritaires, sunnites et kurdes.

M. Le Drian, qui s'est rendu lundi à Badgad puis dans le Kurdistan irakien à Erbil, a par ailleurs réaffirmé que la France participerait à la reconstruction de l'Irak et demandé des garanties pour les entreprises souhaitant investir dans ce pays.

Outre un prêt de 430 millions d'euros accordé à Bagdad en 2017, elle va financer des projets dans le secteur de l'eau, de l'énergie et de la restauration des filières agricoles via l'Agence française de développement (AFD). Ces projets pourraient porter sur 25 à 50 millions d'euros, a-t-on précisé de source diplomatique française.

"Investir en Irak aujourd'hui reste à la fois un pari et une chance et nos entrepreneurs ont besoin de garanties solides en matière de sécurité physique, juridique et environnementale. Je crois qu'elles leurs ont été données", a relevé Jean-Yves Le Drian.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.