Page Précédente

Irak/Kurdistan: vols humanitaires et militaires exemptés (responsable)


Vendredi 29 septembre 2017 à 15h04

Erbil (Irak), 29 sept 2017 (AFP) — L'interdiction de voler à partir et vers les aéroports du Kurdistan irakien ne concerne pas les vols humanitaires, militaires et diplomatiques, a affirmé vendredi à la presse la directrice de l'aéroport international d'Erbil.

Cette déclaration intervient alors que les étrangers se pressent dans les aéroports d'Erbil et de Souleimaniyeh, quelques heures avant l'arrêt des vols internationaux depuis et vers le Kurdistan irakien, imposé par Bagdad en représailles au référendum d'indépendance dans cette région.

"Je suis désolée de la situation dans laquelle nous nous trouvons. L'(Autorité de l') Aviation (civile) est supposée être un (organisme) indépendant mais en Irak n'importe qui peut prendre une décision", a déploré Talar Faiq Saleh.

La fermeture de l'espace aérien du Kurdistan irakien a été décidée par le Premier ministre irakien Haider al-Abadi comme mesure de rétorsion.

"C'est une punition pour les Irakiens. Ils (les responsables à Bagdad) devraient cesser de punir leur propre peuple", a affirmé Mme Saleh. "Nous sommes censés aider les gens. Maintenant nos portes sont closes pour ceux qui sont dans le besoin".

La veille, elle avait dénoncé la décision de Bagdad, arguant que celle-ci allait affecter "des consulats, des compagnies et du personnel international".

"Nous avons aussi un grand nombre de réfugiés qui utilisent l'aéroport et nous étions un pont entre la Syrie et l'ONU pour l'envoi de l'aide humanitaire. Et aussi des forces de la coalition (internationale antijihadistes), ce qui veut dire que l'aéroport servait pour tout", selon Mme Saleh.

Plus tôt dans la matinée de vendredi, le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a indiqué oeuvrer pour faire en sorte que "les opérations humanitaires en Irak se poursuivent (...) et que les travailleurs humanitaires (puissent) entrer et sortir d'Erbil par voie aérienne".

L'agence onusienne a appelé "toutes les parties à assumer leurs responsabilités et assurer un accès humanitaire sans entraves à ceux qui en ont besoin".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.