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Irak: Bagdad demande au Kurdistan de "cesser ses provocations"


Lundi 2 octobre 2017 à 11h40

Bagdad, 2 oct 2017 (AFP) — Le gouvernement irakien a demandé lundi aux autorités kurdes de "cesser leurs provocations" dans les secteurs dont elles se sont emparées en 2014 dans des zones disputées avec Bagdad.

"La région autonome du Kurdistan doit cesser son escalade et ses provocations dans les secteurs qu'elle a saisis" dans les zones disputées, a affirmé dans un communiqué le porte-parole du Premier ministre Haider al-Abadi.

Interrogé par l'AFP, Saad al-Hadithi a expliqué que "les régions dites disputées dans les provinces de Dyala, Salaheddine, Ninive et Kirkouk sont légalement sous l'autorité du gouvernement fédéral".

"Toutes les administrations et services doivent être sous l'autorité du gouvernement fédéral, mais depuis le 10 juin 2014 l'autorité du gouvernement n'existait plus à cause de l'attaque de Daech (acronyme arabe du groupe État islamique (EI) et profitant de la situation, les forces kurdes ont renforcé leur présence dans ces régions", a ajouté le porte-parole.

"Maintenant, a-t-il ajouté, le gouvernement autonome du Kurdistan (KRG) dit que ses forces ne vont pas sortir des régions où elles ont avancé et c'est contre la Constitution".

"En outre, selon lui, dans la province de Ninive, les mouvements des forces kurdes devaient être temporaires. Mais cela continue. Ces mouvements doivent cesser car il s'agit de provocations", a-t-il dit.

Durant la bataille de Mossoul contre l'EI, les peshmergas s'étaient avancés dans la province de Ninive. Mossoul a été déclarée "libérée" le 10 juillet du joug jihadiste.

Bagdad et Erbil sont à couteaux tirés depuis la tenue du référendum d'indépendance le 25 septembre initié par le président kurde Massoud Barzani.

Les secteurs disputés entre Erbil et Bagdad représentent un vaste territoire qui s'étire de la Syrie à l'Iran, soit près de 650 kilomètres d'est en ouest et d'environ 50 à 100 kilomètres du nord au sud.

Par ailleurs, M. Hadithi a insisté sur "la nécessité pour la région du Kurdistan d'annuler les résultats du référendum qui est contraire à la Constitution et d'engager un dialogue sérieux pour renforcer l'unité de l'Irak".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.