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Grèce: trois Britanniques armés arrêtés près de la frontière turque


Dimanche 14 février 2016 à 12h41

Thessalonique (Grèce), 14 fév 2016 (AFP) — Trois Britanniques d'origine kurde irakienne et lourdement armés ont été arrêtés à Alexandroupolis, près de la frontière gréco-turque, alors qu'ils semblaient vouloir participer aux combats contre le groupe Etat islamique (EI), ont indiqué dimanche les autorités policières.

Selon les premières informations de la police, les trois hommes, d'origine kurde irakienne, s'apprêtaient à quitter la Grèce pour passer en Turquie puis probablement en Syrie ou en Irak afin de participer aux combats des Kurdes contre l'EI.

L'un d'eux, âgé de 40 ans, a été arrêté au poste-frontière de Kipi, sur le fleuve Evros qui sépare la Turquie de la Grèce, en possession de quatre armes de type Walther et 200.000 balles de 22 mm de calibre, dissimulées dans une caravane remorquée par une voiture aux plaques d'immatriculation allemandes.

Il est soupçonné "d'appartenance à une organisation criminelle" pour "violation de la législation sur le port d'armes", a indiqué la police dans son communiqué.

La police a saisi les munitions, la voiture et la caravane du suspect, qui va être présenté au procureur d'Alexandroupolis, selon ce texte.

Les deux autres ressortissants britanniques, âgés de 35 et 36 ans, ont été arrêtés par la police portuaire dans le port d'Alexandroupolis, chef-lieu du département d'Evros, en possession de 18 armes à feu et d'environ 40.000 balles de calibre de 22 et 5,5mm, cachées également dans une caravane.

Ces deux hommes sont accusés de "constitution d'une organisation criminelle, participation à des actions terroristes, trafic et port illégal d'armes et des munitions", selon un communiqué de la police portuaire.

L'enquête a été confiée aux services anti-terroristes.

Les autorités grecques sont en état d'alerte après l'arrestation de deux Suédois, jihadistes présumés, le 31 janvier, dans ce même département d'Evros en possession du "matériel de combat".

Ils étaient arrivés à la mi-janvier en Grèce par avion en provenance de Suède avant de prendre le bus pour la Turquie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.