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Deux soldats irakiens tués dans des heurts avec le PKK (armée)


Lundi 18 mars 2019 à 09h09

Bagdad, 18 mars 2019 (AFP) — Deux soldats irakiens ont été tués tard dimanche dans des heurts avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte contre Ankara et qui a des bases dans le nord de l'Irak, a annoncé l'armée.

"Des éléménts du PKK ont attaqué un check-point de l'armée dans la province de Ninive (...) deux soldats ont été tués et cinq combattants du PKK blessés", indique un communiqué du commandement militaire irakien publié dans la nuit de dimanche à lundi.

Ces heurts ont éclaté à une centaine de kilomètres à l'ouest de Mossoul, la grande ville du nord irakien, dans la zone frontalière de la Syrie en guerre, où la milice kurde syrienne des YPG constitue l'épine dorsale des forces antijihadistes.

"C'est la première fois qu'un affrontement armé de cette ampleur a lieu dans la région", a indiqué à l'AFP Mohammad Khalil, maire de Sinjar, importante localité proche du lieu des combats.

Les heurts ont éclaté, précise le communiqué, quand "un soldat irakien a demandé aux membres du PKK de présenter une autorisation de passage obtenu auprès des forces de sécurité pour traverser ce check-point".

Ces accrochages inédits pourrait avoir des suites car Ankara affirme régulièrement vouloir mener une opération conjointe avec Téhéran contre le PKK et le Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), un parti kurde iranien qui lui est affilé, qui ont tous deux des bases arrière en Irak.

Fin janvier, un Kurde irakien avait été tué par des tirs turcs lors d'une manifestation aux abords d'une base turque dans le nord de l'Irak. Bagdad avait convoqué l'ambassadeur de Turquie et Ankara avait accusé le PKK d'avoir incité les manifestants à s'en prendre à sa base.

Le PKK, considéré comme "terroriste" par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, livre une sanglante guérilla contre l'Etat turc depuis 1984. Plus de 40.000 personnes, dont de nombreux civils, ont été tués dans les affrontements entre les forces de sécurité et le PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.