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Des conseillers militaires américains sur le mont Sinjar (Irak)


Jeudi 12 novembre 2015 à 21h31

Washington, 12 nov 2015 (AFP) — Des conseillers militaires américains assistent l'offensive des forces kurdes irakiennes sur la ville de Sinjar en Irak, en les aidant à diriger les bombardements de la coalition, a indiqué jeudi le porte-parole du Pentagone Peter Cook.

"Il y a des conseillers qui sont sur la montagne de Sinjar pour aider" les Peshmergas "à sélectionner les cibles pour les frappes aériennes" de la coalition, a déclaré M. Cook dans un point presse au Pentagone.

"Ils ne sont pas directement dans l'action, mais ils peuvent la voir", a déclaré le porte-parole du Pentagone.

Selon M. Cook, il n'est "pas inhabituel qu'il y ait des conseillers militaires américains sur le terrain dans cette région de l'Irak".

Mais le Pentagone a toutefois très rarement confirmé jusqu'alors la présence de conseillers militaires américains à proximité des combats.

Le 22 octobre dernier, un soldat des forces spéciales américaines a été tué en participant avec les forces spéciales kurdes à l'assaut d'une prison tenue par le groupe Etat islamique, dans le nord de l'Irak.

Les forces américaines sont normalement cantonnées à un rôle de conseil et d'assistance aux forces locales (forces régulières irakiennes et Peshmergas), et restent à l'intérieur des bases et quartiers généraux.

Les forces kurdes irakiennes, soutenues par les frappes de la coalition internationale, ont avancé jeudi face au groupe Etat islamique (EI) en bloquant un axe stratégique vers la Syrie près de la ville de Sinjar qu'elles veulent reprendre aux jihadistes.

Couper cette route qui permet à l'EI de faire circuler matériel et hommes entre l'Irak et la Syrie constituerait un coup majeur porté à l'EI.

Le porte-parole du Pentagone Peter Cook a précisé que les conseillers militaires américains sur le mont Sinjar n'étaient pas des contrôleurs avancés aériens (JTAC).

Ces militaires spécialisés, très qualifiés, s'approchent près des combats, et prennent donc des risques importants, pour diriger directement les bombardements des avions en communiquant avec eux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.