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Démobilisation d'enfants soldats kurdes de Syrie après l'action d'une ONG


Mardi 8 juillet 2014 à 18h00

Genève, 8 juil 2014 (AFP) — Des groupes armés kurdes de Syrie sont en train de démobiliser leurs enfants-soldats à la suite de l'action d'une ONG suisse l'Appel de Genève, qui vise à empêcher les moins de 18 ans de participer à des combats.

La présidente de l'ONG, Elisabeth Decrey Warner, a indiqué mardi qu'à ce jour 149 jeunes combattants ont été démobilisés par la milice des Unités de Défense du Peuple (YPG) et par l'Union de Défense des Femmes (YPJ) dans la région kurde de Syrie.

Le processus de démobilisation des enfants-soldats a commencé début juin, a expliqué devant les médias Mme Decrey Warner. A ce jour, 149 filles et garçons ont été démobilisés. Ils pourraient être 200 à 250 en tout, répartis entre les trois zones contrôlées par les Kurdes, dans le nord de la Syrie, après le retrait des troupes gouvernementales en 2012. La majorité d'entre eux ont entre 16 et 18 ans.

Ces jeunes restent membres des structures militaires, mais ils ne participent plus, directement ou indirectement, aux hostilités. Des centres ont été créés pour leur permettre de recevoir un enseignement. Selon Mme Decrey Warner, qui s'est rendue sur place pour négocier avec les autorités autoproclamées de la région, les opérations ont été compliquées par les attaques de la zone par les jihadistes de l'Etat Islamique.

En signant cet acte, l'Administration autonome autoproclamée de Rojava, qui gouverne de facto les zones kurdes, entend être un exemple pour un projet futur de la Syrie, a déclaré Abdul Karim Omar, représentant du comité politique, présent à cette conférence de presse.

"Ce n'est pas un engagement facile. Vu la situation, toutes les forces possibles sont recherchées pour combattre", a relevé la présidente de l'Appel de Genève.

Le nombre de miliciens kurdes dans cette zone est estimé à environ 30.000, dans un territoire qui abrite 2,5 millions de personnes et qui a recueilli environ 500.000 déplacés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.