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Décès d'une enfant irakienne après une attaque chimique de l'EI


Vendredi 11 mars 2016 à 18h44

Kirkouk (Irak), 11 mars 2016 (AFP) — Une enfant irakienne de trois ans hospitalisée après une attaque chimique imputée au groupe Etat islamique (EI) est décédée vendredi, ont indiqué des sources médicales et des responsables.

La jeune Fatima Samir "est morte de complications respiratoires et d'insuffisance rénale (...) causées par le gaz moutarde utilisé par l'EI à Taza (nord-est de l'Irak)", selon Masrour Aswad, membre du Comité irakien des droits de l'Homme.

Elle faisait partie des dizaines de personnes hospitalisées mercredi après des bombardements sur Taza en provenance de la localité voisine de Bashir, où des jihadistes de l'EI sont présents même si ce secteur de la province de Kirkouk est globalement contrôlé par des forces kurdes et des milices chiites.

Selon Burhan Abdallah, un responsable des services de santé kurdes, quatre personnes grièvement blessées ont été transférées à Bagdad.

Des responsables locaux avaient affirmé jeudi que du chlore avait été utilisé par l'EI à Taza mais n'avait pas parlé de gaz moutarde. Des échantillons ont été prélevés pour être analysés.

Le Pentagone a indiqué jeudi que la coalition internationale menée par Washington avait procédé pour la première fois à des frappes aériennes contre des installations d'armes chimiques de l'EI en Irak.

Elles ont pu être menées grâce aux informations fournies par un spécialiste en armes chimiques de l'EI récemment capturé, d'après le Pentagone.

En février, le directeur de la CIA John Brennan avait affirmé que l'EI avait déjà utilisé à plusieurs reprises des armes chimiques en Irak et en Syrie et pouvait notamment fabriquer de petites quantités de gaz moutarde.

Mais les capacités réelles de l'EI à produire des agents chimiques à des fins militaires demeurent encore assez floues.

"Ce n'est pas une grande menace (...) Cela ne nous empêche pas trop de dormir", a d'ailleurs déclaré vendredi lors d'une vidéo-conférence le porte-parole de la coalition internationale antijihadistes à Bagdad, le colonel Steve Warren.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.