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Dates-clés de la guerre contre le groupe jihadiste EI


Mardi 17 novembre 2015 à 18h19

Paris, 17 nov 2015 (AFP) — Principales étapes de la guerre en Syrie et en Irak depuis août 2014 contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), combattu par la France, les Etats-Unis et la Russie qui amorcent une alliance.

- COALITION INTERNATIONALE CONTRE L'EI -

Le 8 août 2014 en Irak, les Etats-Unis s'impliquent directement pour la première fois depuis leur retrait militaire en 2011 en bombardant des positions de l'EI.

Bagdad réclamait ces frappes depuis le début en juin de l'offensive de l'EI déjà implanté en Syrie voisine.

Washington met sur pied en septembre une coalition internationale. Le 23 septembre, Washington et ses alliés arabes mènent les premiers raids en Syrie contre l'EI.

- L'EI CHASSE DE KOBANE -

Le 26 janvier 2015, l'EI est chassé de Kobané, ville syrienne frontalière de la Turquie, après plus de quatre mois de combats menés par les forces kurdes soutenues par des frappes quotidiennes de la coalition.

- REPRISE DE TIKRIT (IRAK), CHUTE DE PALMYRE (SYRIE)-

Le 31 mars, avec l'appui manifeste de l'Iran, Bagdad reprend Tikrit (160 km au nord de Bagdad) contrôlée depuis près de dix mois par l'EI.

Mais en mai l'EI s'assure du contrôle total de la capitale provinciale de Ramadi (Irak) et prend l'antique cité de Palmyre (Syrie), ville classée au patrimoine mondial de l'humanité.

Le 16 juin, les Unités de protection du peuple kurde (YPG) soutenues par les frappes de la coalition chassent l'EI du poste syrien de Tall Abyad à la frontière turque, point de transit vital pour les jihadistes.

- LA TURQUIE DECLARE LA GUERRE AUX JIHADISTES -

Le 24 juillet, la Turquie lance une "guerre contre le terrorisme" après un attentat suicide à Suruç (sud) attribué à l'EI, qui fait 34 morts. Ankara ouvre ses bases aériennes à la coalition. L'offensive turque vise l'EI et la rébellion kurde mais dans les faits, l'aviation turque cible essentiellement les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

- FRAPPES FRANCAISES ET RUSSES EN SYRIE -

Le 27 septembre, la France lance ses premières frappes en Syrie contre l'EI qu'elle bombarde déjà depuis un an en Irak dans le cadre de la coalition menée par Washington.

Le 30 septembre, la Russie débute des raids aériens en Syrie contre des cibles "terroristes" y compris l'EI. Washington accuse Moscou, allié de Damas, de viser surtout les rebelles syriens.

Le 10 novembre, Damas remporte sa première victoire significative face à l'EI depuis le début de l'intervention russe en brisant un siège de plus de deux ans sur l'aéroport militaire de Kweires, près d'Alep (nord).

- REPRISE DE SINJAR -

Le 13 novembre, les forces kurdes irakiennes reprennent avec l'appui aérien de la coalition la ville irakienne de Sinjar à l'EI qui l'occupait depuis 2014, coupant aux jihadistes une route essentielle entre l'Irak et la Syrie.

Washington proclame avoir probablement tué "Jihadi John", bourreau emblématique de l'EI.

Le 14, Washington frappe pour la première fois l'EI en Libye, affirmant avoir ciblé et tué son chef local, l'Irakien Abou Nabil.

- APRES LES ATTENTATS DE PARIS -

Le 15 novembre, deux jours après les terribles attentats de Paris (129 morts) revendiqués par l'EI, la France bombarde le fief des jihadistes à Raqa en Syrie et intensifie ses frappes dans ce pays. Washington promet de "redoubler d'efforts".

Parallèlement, une rencontre inattendue des présidents américain et russe au sommet du G20 en Turquie amorce une nouvelle approche. Le 16, le président français François Hollande tend la main à Moscou, évoquant désormais une "grande coalition" anti-EI.

Le 17, Moscou annonce que ses bombardiers stratégiques ont ciblé pour la première fois l'EI en Syrie et ordonne à sa marine de "coopérer avec les alliés français" en Méditerranée orientale où sera déployé le porte-avions Charles de Gaulle.

Moscou annonce également s'être mis d'accord avec Paris pour une "coordination plus étroite" des services secrets sur la Syrie, après avoir reconnu comme un attentat le crash d'un avion civil russe dans le Sinaï (224 morts le 31 octobre), revendiqué par l'EI.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.