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Damas dénonce un référendum "inacceptable", insiste sur l'unité de l'Irak


Lundi 25 septembre 2017 à 14h35

Damas, 25 sept 2017 (AFP) — Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a dénoncé lundi le référendum d'indépendance organisé par la région autonome du Kurdistan irakien, soulignant que Damas ne reconnaît qu'un Irak unifié.

Les Kurdes d'Irak se prononçaient lundi sur leur indépendance malgré de vives oppositions à Bagdad et à l'étranger, lors d'un référendum historique sensé ouvrir la voie à un État pour lequel ils luttent depuis près d'un siècle.

Damas "ne reconnaît rien d'autre que l'unité de l'Irak", a dit M. Mouallem, cité par l'agence de presse officielle syrienne SANA.

"Nous rejetons toute action susceptible de mener à la fragmentation de l'Irak", a-t-il dit. "Cette démarche est inacceptable et nous ne la reconnaissons pas", a ajouté le ministre syrien, affirmant avoir fait état de la position de Damas à son homologue irakien.

Le journal syrien Al-Watan, proche du gouvernement, a également cité un responsable des Affaires étrangères syriennes, Aymane Soussane, critiquant le vote de lundi.

"Ceci est le résultat des politiques américaines destinées à diviser et créer des conflits dans la région", accuse M. Soussane pour qui le référendum "nuit à l'Irak et aux frères kurdes."

La Syrie a sa propre minorité kurde. Elle représentait environ 15% de la population avant la guerre qui déchire le pays depuis plus de six ans.

En Syrie, les Kurdes ont souffert de décennies de marginalisation de la part du pouvoir. Ils ont bénéficié du chaos généré par la guerre à partir de 2011 et ont installé une administration autonome dans des régions à majorité kurde du Nord.

Vendredi, ils ont tenu leurs premières élections locales, un scrutin venu renforcer leur semi-autonomie.

Il s'agit de la première étape d'un scrutin en trois phases et qualifié de "blague" par le pouvoir central, mais qui pour les Kurdes, sert à renforcer le système fédéral qu'ils ont adopté.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.