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Arrivée de la dépouille de l'ex-président irakien Talabani au Kurdistan


Vendredi 6 octobre 2017 à 11h37

Souleimaniyeh (Irak), 6 oct 2017 (AFP) — La dépouille de l'ex-président d'Irak, le Kurde Jalal Talabani, mort mardi en Allemagne à 83 ans, a été rapatriée vendredi en prévision de ses funérailles au Kurdistan, selon un journaliste de l'AFP sur place.

L'avion d'Iraqi Airways transportant la dépouille de ce vétéran de la cause kurde a atterri à Souleimaniyeh, en dérogation à l'interdiction des vols internationaux imposé au Kurdistan par le pouvoir à Bagdad pour riposter au référendum d'indépendance organisé fin septembre dans cette région autonome du nord de l'Irak.

Le tapis rouge a été déroulé et une haie d'honneur s'est formée sur le tarmac de l'aéroport, selon un correspondant de l'AFP sur place.

La veuve de Jalal Talabani, Hero, est descendue de l'appareil accompagnée de ses fils, venant d'Allemagne où l'ex-président avait été hospitalisé avant sa mort.

Sous des tentes blanches installées à proximité ont pris place son vieil adversaire, le président du Kurdistan Massoud Barzani, le Premier ministre kurde Nechervan Barani, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif ainsi que représentants politiques kurdes de Syrie, d'Iran et de Turquie.

L'actuel président d'Irak, le Kurde Fouad Massoum, et le ministre irakien de l'Intérieur Qassem Al-Araji ainsi que le président du Parlement irakien, Salim al-Joubouri, étaient également présents, alors que le pouvoir central et le Kurdistan sont en crise ouverte après que cette région s'est engagée unilatéralement sur la voie de l'indépendance avec un référendum très controversé.

Les personnalités ont déposé des couronnes de fleurs sur le cercueil recouvert du drapeau kurde, rouge blanc et vert avec un soleil au centre. Les hymnes nationaux irakien et kurde ont été joués.

Le corps a ensuite été transféré à la grande mosquée de Souleimaniyeh.

Affaibli par la maladie depuis plusieurs années, Jalal Talabani est mort à 83 ans en Allemagne où il avait dû être transporté juste, avant la tenue le 25 septembre du référendum au Kurdistan, en raison de la détérioration de son état de santé.

Négociateur habile et politicien aguerri par de longues années de lutte pour la cause kurde, il a été le premier président kurde de l'Irak (2005-2014).

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.