Page Précédente

Arrestation d'un ex-militaire néerlandais, soupçonné d'avoir tué des jihadistes de l'EI en Syrie


Vendredi 15 janvier 2016 à 18h32

La Haye, 15 jan 2016 (AFP) — Un ex-militaire néerlandais soupçonné d'avoir combattu aux côtés de forces kurdes et d'être impliqué dans la mort de jihadistes du groupe Etat islamique en Syrie a été interpellé aux Pays-Bas, a annoncé vendredi le parquet néerlandais.

Arrêté mercredi à Arnhem (est des Pays-Bas), l'homme de 47 ans a comparu vendredi devant un juge qui l'a libéré provisoirement à la condition qu'il remette son passeport aux autorités, afin d'éviter qu'il ne parte à nouveau en Syrie.

"La loi néerlandaise ne donne pas le droit aux citoyens, en dehors de situation exceptionnelle comme la légitime défense, d'utiliser d'eux-mêmes la violence, et encore moins la violence pour tuer", a indiqué le parquet dans un communiqué.

"Tuer un combattant de l'EI pourrait dès lors mener à des poursuites pénales pour meurtre", a ajouté la même source.

Selon le parquet, l'homme aurait combattu aux côtés des Unités de protection du peuple kurde (YPG), notamment accusées par Amnesty International de déplacements forcés de population et de destructions de maisons.

Le parquet assure que cet homme avait raconté fin 2015 dans les médias et sur Facebook sa participation à la lutte contre le groupe EI.

Le parquet a distingué les Néerlandais se rendant de leur propre chef en Syrie pour combattre l'organisation EI et les militaires néerlandais qui entrainent en Irak les forces kurdes et irakiennes.

Ces derniers, souligne le parquet, agissent sur demande du gouvernement irakien. "Cette demande forme la base légale de l'engagement des militaires néerlandais en Irak, et cela vaut aussi pour l'engagement des avions de chasse F-16 en Irak".

Les Pays-Bas participent depuis octobre 2014 aux opérations d'une coalition internationale en Irak, avec quatre chasseurs F-16 spécialisés dans le soutien aux opérations terrestres de l'armée irakienne.

Ils doivent par ailleurs prendre une décision prochainement quant à une éventuelle participation aux frappes aériennes en Syrie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.