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Washington appelle la Turquie à "faire preuve de retenue" en Syrie


Dimanche 21 janvier 2018 à 18h20

Washington, 21 jan 2018 (AFP) — Les Etats-Unis ont appelé leur allié Ankara à "faire preuve de retenue" en Syrie où des militaires turcs sont entrés dimanche au 2e jour d'une offensive contre une milice kurde, a indiqué la porte-parole du département d'Etat Heather Nauert.

"Nous appelons la Turquie à faire preuve de retenue, à s'assurer que ses opérations militaires restent d'une portée et d'une durée limitées et à scrupuleusement éviter toute victime civile", a détaillé Mme Nauert dans un communiqué.

"Nous continuons d'apporter notre soutien à la Turquie, notre allié au sein de l'OTAN et partenaire clé de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), pour répondre à ses préoccupations légitimes en matière de sécurité", nuance le texte.

Mais, "les Etats-Unis sont très préoccupés par la situation dans le nord-ouest de la Syrie, en particulier la détresse de civils innocents qui font désormais face à une escalade des violences", explique la porte-parole, rapportant que le secrétaire d'Etat Rex Tillerson s'est entretenu sur ce sujet au téléphone avec ses homologues turc et russe samedi.

L'entrée des soldats turcs dimanche dans la région d'Afrine, contrôlée par les Unités de protection du peuple (YPG) et pilonnée par l'aviation et l'artillerie d'Ankara, a marqué une nouvelle phase de l'offensive "Rameau d'olivier" contre les YPG, considérés par la Turquie comme une organisation terroriste.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, 18 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans les bombardements turcs depuis samedi. Ankara affirme n'avoir touché que des "terroristes" et accuse les YPG de "propagande".

Les Etats-Unis qui soutiennent une coalition arabo-kurde, dont font partie les YPG, pour combattre le groupe Etat islamique (EI), ont demandé dans leur communiqué que "toutes les parties restent concentrées sur l'objectif central qui est de vaincre l'EI".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.