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Irak: un opposant à Barzani unique candidat à la présidentielle du Kurdistan (commission)


Mardi 3 octobre 2017 à 14h41

Souleimaniyeh (Irak), 3 oct 2017 (AFP) — Un célèbre opposant au président Massoud Barzani est le seul candidat à l'élection présidentielle du Kurdistan prévue le 1er novembre, a affirmé mardi à l'AFP le chef de la Commission électorale de cette région autonome du nord de l'Irak.

"A la clôture mardi des candidatures, nous avons reçu tous les documents nécessaires permettant à Mohammad Toufic Rahim d'être candidat à la présidence du Kurdistan. Il est le seul à avoir fait acte de candidature", a affirmé Yari Hadji Omar, joint par téléphone.

"La Commission doit maintenant examiner les documents et accepter sa candidature", a-t-il ajouté depuis Erbil, capitale du Kurdistan irakien.

L'élection présidentielle, qui se fait au suffrage universel, doit se tenir en même temps que les législatives le 1er novembre.

L'actuel président Massoud Barzani avait affirmé à plusieurs reprises qu'il ne se représenterait pas.

Ancien peshmerga âgé de 64 ans, Mohammad Toufic Rahim appartient au parti Goran, vivement opposé au président Barzani et à l'extension de son mandat. Il avait été ministre de l'Industrie au sein du premier gouvernement irakien après la chute de Saddam Hussein en 2003.

Pour les élections législatives du Kurdistan, 21 listes ont été approuvées par la Commission électorale.

A l'initiative du président Barzani, le Kurdistan a organisé le 25 septembre un référendum sur l'indépendance de la région malgré l'opposition du gouvernement central à Bagdad et des puissants voisins iranien et turc notamment.

Le "oui" l'a emporté avec 92,73% des voix exprimées. Le gouvernement irakien a jugé illégale cette consultation et insiste sur le fait que la région autonome kurde fait partie intégrante de l'Irak.

La dernière élection présidentielle au Kurdistan a eu lieu en 2009. Le mandat du président est de quatre ans mais le Parlement l'avait prolongé en 2013 de deux ans.

En septembre 2013, il y a eu des élections générales mais depuis novembre 2015 l'activité du Parlement est gelée et Massoud Barzani a donc pu rester au pouvoir jusqu'à présent.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.