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Arrêt vendredi des vols internationaux à Erbil, au Kurdistan d'Irak


Jeudi 28 septembre 2017 à 10h40

Erbil (Irak), 28 sept 2017 (AFP) — Tous les vols internationaux de et vers Erbil, la capitale du Kurdistan d'Irak, cesseront à partir de vendredi soir après une décision du pouvoir central à Bagdad, a affirmé jeudi une responsable.

La suspension interviendra à partir de vendredi à 18H00 locales (15H00 GMT), a déclaré à l'AFP la directrice de l'aéroport, Talar Faiq Saleh.

Le gouvernement du Premier ministre Haider Abadi avait menacé de prendre des mesures contre la région autonome du Kurdistan (nord) pour avoir organisé un référendum sur l'indépendance considéré comme illégal par Bagdad.

"Tous les vols internationaux, sans exception, de et vers Erbil cesseront à partir de vendredi 18H00 (15H00 GMT) à la suite de la décision du conseil des ministres irakien et du Premier ministre Haider al-Abadi", a dit Mme Saleh.

Un autre aéroport international, moins important, est situé au Kurdistan d'Irak, à Souleimaniyeh. On ignorait dans l'immédiat s'il serait concerné par cette décision.

Les aéroports d'Erbil et de Souleimaniyeh sont sous l'autorité de l'Aviation civile irakienne.

M. Abadi avait intimé l'ordre à la région autonome du Kurdistan de remettre aux autorités centrales le contrôle de ces deux aéroports, faute de quoi tous les vols internationaux depuis et vers le Kurdistan seraient interdits à partir de vendredi.

"Nous avons ici des consulats, des compagnies et du personnel international, cela va affecter tout le monde. Ce n'est pas une bonne décision", a souligné Mme Saleh.

"Cette décision ne frappe pas seulement les Kurdes. Nous avons un grande nombre de réfugiés qui utilisent cet aéroport et nous étions un pont entre la Syrie et l'ONU pour envoyer de l'aide humanitaire", a-t-elle poursuivi.

"Nous avions ici aussi des forces de la coalition (internationale antijihadistes), ce qui veut dire que l'aéroport servait pour tout", selon la responsable.

Un grande nombre d'étrangers travaillant à Erbil quittaient jeudi la capitale du Kurdistan irakien de peur de se retrouver bloqués car ils y sont rentrés avec un visa délivré par les autorités kurdes et non reconnu par Bagdad.

Mme Saleh a affirmé avoir demandé au ministre irakien des Transports ce que signifiait "remettre l'aéroport". "Il m'a répondu, cela veut dire que tout le personnel de sécurité, de l'immigration, des douanes doit être remplacé par des gens de Bagdad", a-t-elle expliqué. "Je me dis: +Est-ce raisonnable ou même est-ce applicable?".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.