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Syrie: attentat dans une ville à majorité kurde, un mort (police)


Lundi 18 septembre 2017 à 20h24

Qamichli (Syrie), 18 sept 2017 (AFP) — Un attentat à la moto piégée dans la ville à majorité kurde de Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, a tué lundi un enfant et blessé sept passants, la police locale accusant une milice prorégime d'en être l'auteur.

Cette explosion dans la ville frontalière de la Turquie intervient quatre jours avant la tenue des premières élections locales dans les territoires contrôlés par les Kurdes en Syrie, au grand dam de Damas et d'Ankara.

"Les milices prorégime (...) de la Défense nationale ont miné une moto et l'ont placé dans une rue touristique de Qamichli, puis ont actionné (la bombe) à distance" en soirée, a affirmé à l'AFP Ali al-Hasan, porte-parole des Assayech, la police kurde.

"Un enfant de quatre ans a été tué et sept personnes ont été blessées", a-t-il précisé.

Le correspondant de l'AFP a vu des familles fuir le lieu de l'attentat qui n'a pas fait de dégâts importants.

La télévision d'État syrienne a rapporté de son côté "quatre blessés dans un attentat à la moto piégée dans une artère" très fréquentée de la ville.

La tenue vendredi des premières élections en territoire kurde, plus d'un an après la proclamation d'une "région fédérale", va très certainement provoquer l'ire du régime syrien et surtout de la Turquie voisine.

Les Kurdes se défendent de toute velléité de partition de la Syrie, pays déjà morcelé par plus de six ans de guerre.

En difficulté dans plusieurs régions face à la rébellion, le régime avait retiré ses forces dans le nord et le nord-est du pays en 2012. Depuis, les Kurdes se sont évertués à y créer une région autonome.

Ils sont devenus un acteur incontournable dans le conflit et sont notamment les fers de lance dans la bataille contre le groupe jihadiste État islamique (EI) de la ville de Raqa (nord), son fief dans le pays.

La Turquie, qui qualifie de "terroriste" le principal parti kurde en Syrie, le Parti de l'union démocratique kurde, est par ailleurs vigoureusement opposée au référendum qui doit se tenir le 25 septembre sur l'indépendance du Kurdistan irakien.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.