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Trump-Erdogan, première rencontre sous tension à la Maison Blanche


Mardi 16 mai 2017 à 15h50

Washington, 16 mai 2017 (AFP) — Le président américain Donald Trump reçoit mardi à la Maison Blanche son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour un premier tête-à-tête délicat sur fond de désaccords sur la question des milices kurdes syriennes.

L'objectif de la rencontre est, selon les termes de la Maison Blanche, "d'approfondir la coopération pour faire face au terrorisme sous toutes ses formes".

Mais le calendrier de ce face-à-face est délicat: il intervient une semaine après l'annonce par Washington de la livraison prochaine d'armes aux milices kurdes syriennes YPG.

Les Etats-Unis considèrent la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), dont les YPG sont le fer de lance, comme leur allié le plus efficace sur le terrain en Syrie contre les jihadistes.

Le président turc a lui exhorté les Etats-Unis à revenir "sans délai" sur cette décision.

La Turquie considère en effet ces milices comme l'extension en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation séparatiste qui livre une sanglante lutte armée contre Ankara depuis 1984. Elle redoute notamment que ces armes ne puissent un jour finir par être utilisées contre elle par les Kurdes.

Après une rencontre dans le Bureau ovale, les deux hommes feront une déclaration à 13H00 (17H00 GMT) mais n'ont pas prévu de répondre aux questions des journalistes.

Le président républicain est de nouveau dans la tourmente après les révélations du Washington Post selon lequel il a divulgué des informations classifiées au chef de la diplomatie russe qui avaient été communiquées par un allié des Etats-Unis.

L'avenir des relations entre Ankara et Washington reste également suspendu à d'autres dossiers épineux, comme la demande d'extradition du prédicateur Fethullah Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis et est accusé par le pouvoir turc d'avoir ourdi la tentative de putsch de juillet.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.