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Syrie: Erdogan déterminé à "nettoyer Minbej" des milices kurdes "dans les plus brefs délais"


Mercredi 26 octobre 2016 à 15h36

Istanbul, 26 oct 2016 (AFP) — Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi que la Turquie était "déterminée à nettoyer dans les plus brefs délais" la ville de Minbej, dans le nord de la Syrie, contrôlée par des milices kurdes soutenues par Washington.

"Nous sommes déterminés à nettoyer dans les plus brefs délais Minbej du groupe terroriste PYD. Ou bien ils se retireront (...) et iront à l'est de l'Euphrate, ou bien nous ferons le nécessaire", a déclaré M. Erdogan lors d'une allocution télévisée.

Le PYD (Parti de l'union démocratique) et sa branche armée, les YPG (Unités de protection du peuple), sont considérés comme des organisations "terroristes" par Ankara, qui reproche à Washington de soutenir ces groupes pour combattre l'EI.

"Nous le disons à nos amis américains: est-il question de lutter contre Daech (acronyme arabe de l'EI) ? Venez, faisons-le ensemble. Nous n'avons pas besoin du PYD ou des YPG", a insisté M. Erdogan mercredi.

La Turquie a lancé en août une opération militaire dans le nord de la Syrie pour chasser l'EI de sa frontière, mais également pour empêcher la jonction des "cantons" d'Afrine et Kobane contrôlés par des milices kurdes.

L'armée turque a multiplié les frappes contre les YPG ces derniers jours dans le nord de la Syrie.

Par ailleurs, l'armée turque a affirmé dans un communiqué reproduit par la presse que deux combattants de l'opposition syrienne soutenue par Ankara avaient été tués mardi par un "baril explosif (...) largué depuis un hélicoptère du régime" de Bachar al-Assad.

Cette frappe s'est produite dans un secteur à l'est de la localité de Dabiq dont l'EI a été chassé à la mi-octobre par des rebelles syriens soutenus par Ankara.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, cette frappe a contraint les rebelles pro-turcs à se retirer du village de Tal Madiq où des combats les opposaient au YPG.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.