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Syrie: "La Turquie a tous les droits d'intervenir" si les Kurdes ne se retirent pas à l'est de l'Euphrate (ministre)


Jeudi 25 août 2016 à 11h50

Ankara, 25 août 2016 (AFP) — La "Turquie a tous les droits d'intervenir" si les forces kurdes ne se retirent pas rapidement à l'est de l'Euphrate, plus loin de la frontière turque, a déclaré jeudi le ministre turc de la Défense Fikri Isik.

"Pour le moment ils ne se sont pas retirés, nous suivons avec grande attention ce processus (...) ce retrait est important pour nous", a dit M. Isik qui s'exprimait sur la chaîne NVT au deuxième jour d'une offensive des rebelles syriens, soutenus par l'armée turque. Cette opération a permis de chasser le groupe Etat islamique (EI) de la localité syrienne de Jarablos (nord).

Cette opération est motivée par la volonté d'Ankara d'empêcher la prise de contrôle par les milices kurdes de cette localité et d'"ouvrir un corridor pour les rebelles modérés", selon un responsable turc.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) avaient lancé le 14 août la bataille d'Al-Bab, le plus important bastion de l'EI dans la province d'Alep. S'ils capturent cette ville, les Kurdes pourront relier le territoire sous leur contrôle, d'Afrine à leurs régions dans le nord-est de la Syrie.

"Une petite partie des FDS s'est retirée à l'est de l'Euphrate. Mais le gros de ces forces est encore à l'ouest", a déclaré à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, citant des sources sur le terrain.

"Les Kurdes n'abandonneront pas leur rêve (de relier leurs régions autonomes), malgré toutes les pressions internationales", a-t-il ajouté.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.