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Syrie: accord de cessez-le-feu entre régime et Kurdes à Hassaké


Mardi 23 août 2016 à 16h35

Hassake (Syrie), 23 août 2016 (AFP) — Un accord de cessez-le-feu a été conclu mardi entre le régime syrien et les forces kurdes après une semaine de combats meurtriers à Hassaké (nord-est), ont indiqué une source officielle kurde et la télévision d'État.

Cet accord est favorable aux Kurdes, qui ont remporté la bataille militaire, estiment les experts.

"Un accord final de cessez-le-feu a été conclu sous les auspices des responsables militaires russes", a affirmé un communiqué de l'administration autonome kurde.

La télévision officielle syrienne a également confirmé l'accord, dont les conditions semblaient encore confuses.

Selon les responsables kurdes, les forces du régime et les miliciens kurdes du YPG (Unités de protection du peuple kurde) vont se retirer de la ville.

La ville passera très largement sous le contrôle des Assayech (police kurde) tandis que la police gouvernementale sera en charge des édifices publics.

Au départ, les affrontements avaient opposé les Assayech aux forces du régime, mais comme les combats sont devenus plus durs les YPG se sont impliquées en grand nombre dans la bataille.

"Avec cet accord de cessez-le-feu les Kurdes ont obtenu ce qu'ils voulaient avec le minimum de pertes humaines", a affirmé à l'AFP Mutlu Civiroglu, un expert des affaires kurdes basé à Washington.

Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, partage cet avis. "C'est une défaite du régime et une victoire des Kurdes car techniquement désormais, ils contrôlent la province de Hassaké avec une présence symbolique du régime", a-t-il dit à l'AFP.

Un échange de dépouilles, blessés et otages, devrait également avoir lieu ainsi que l'ouverture de toutes les routes fermées par les combats, selon la télévision officielle et les responsables kurdes.

A l'issue des combats, qui ont tué 29 personnes dont 15 enfants, les Kurdes contrôlent 90% de cette ville tandis que les forces gouvernementales n'occupent que le centre où se trouvent les bâtiments gouvernementaux.

Un journaliste collaborant avec l'AFP a indiqué que la situation était calme et des habitants s'étaient rendus au marché central pour faire des courses tandis que d'autres revenaient chez eux avec leur valises.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.