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Syrie: deux attentats meurtriers dans une ville à majorité kurde


Mercredi 27 juillet 2016 à 10h20

Beyrouth, 27 juil 2016 (AFP) — Deux attentats meurtriers ont secoué mercredi matin la ville syrienne de Qamichli (nord-est), à majorité kurde, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) faisant état de morts et de blessés.

La télévision nationale syrienne a elle parlé d'un attentat au véhicule piégé suivi d'un autre perpétré à l'aide d'une moto piégée, l'agence officielle Sana évoquant un "attentat terroriste" ayant fait un mort et 50 blessés dans cette ville proche de la frontière turque.

"Deux grosses explosions successives ont secoué la partie ouest de la ville de Qamichli que contrôlent des combattants kurdes", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, faisant état de "dizaines de morts et de blessés" mais sans donner un bilan précis.

Selon l'Observatoire, les deux attentats ont eu lieu près de l'organe chargé des affaires de "Défense" au sein de l'administration autonome établie par les Kurdes, dans un secteur qui abrite de nombreux organismes -notamment sécuritaires- de l'administration autonome kurde.

L'agence Sana indique de son côté que "l'attentat terroriste à la voiture piégée avait fait un mort et 50 blessés, selon un bilan préliminaire, sur une route (...) à l'extrémité occidentale de la ville de Qamichli".

La majorité de la province de Hassaké (nord-est), dont fait partie Qamichli, est contrôlée par les forces kurdes qui y ont établi une "administration autonome".

L'armée et ses supplétifs contrôlent l'aéroport et certains quartiers de Qamichli. Le reste de la province de Hassaké est aux mains des Unités de protection du peuple kurde (YPG, principale force militaire kurde), qui ont annoncé en mars la création d'une zone "autonome" dans le nord et le nord-est de la Syrie.

Les combattants kurdes sont à la pointe du combat contre le groupe extrémiste Etat islamique (EI) et ont remporté plusieurs victoires dans le nord et l'est de la Syrie mais les jihadistes ont répliqué par une série d'attaques suicide.

Plus de 280.000 personnes sont mortes depuis le début de la guerre civile en Syrie en mars 2011.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.