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Syrie: affrontements à Minbej à la fin d'un ultimatum antijihadistes


Samedi 23 juillet 2016 à 11h47

Beyrouth, 23 juil 2016 (AFP) — Des combats opposaient samedi le groupe Etat islamique (EI) à des forces arabo-kurdes près de Minbej, à l'expiration du délai de deux jours que ces dernières ont laissé aux jihadistes pour quitter cette ville du nord de la Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des affrontements sporadiques avaient lieu samedi dans Minbej, un fief jihadiste assiégé par les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington. Des bombardements aériens de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis ont visé les positions jihadistes.

Le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane a indiqué que "l'EI résistait farouchement aux tentatives des FDS de progresser à l'intérieur de la ville et poussait des enfants vers la ligne de front malgré la fin de l'ultimatum".

Les FDS avaient affirmé jeudi avoir lancé cet ultimatum pour préserver la vie des civils encore présents à Minbej, une ville de la province d'Alep situé servant de point de passage à l'approvisionnement des régions contrôlées par l'EI en Syrie.

Leur annonce était intervenue deux jours après des raids de la coalition internationale ayant tué une cinquantaine de civils près de Minbej selon un bilan l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie.

Le porte-parole de la coalition internationale, le colonel Chris Garver, a affirmé vendredi que l'EI "utilisait des civils comme boucliers humains et comme appâts".

Par vidéo-conférence depuis Bagdad, il a expliqué que la coalition avait reçu, après les frappes de mardi, "des informations (...) selon lesquelles il y aurait pu y avoir des civils mêlés avec les combattants de l'EI".

La première phase de l'enquête que la coalition a lancée sur cet incident s'achèvera "d'ici une semaine et demi", a-t-il dit.

M. Garver a aussi indiqué que la résistance des jihadistes était plus intense à Minbej que lors des récentes campagnes dans les villes irakiennes de Ramadi et Fallouja, reprises par les forces progouvernementales avec l'appui de la coalition.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.