Page Précédente

Turquie: trois suspects écroués après un attentat à Istanbul (agence)


Samedi 11 juin 2016 à 19h46

Istanbul, 11 juin 2016 (AFP) — Trois suspects interpellés dans le cadre de l'enquête sur un attentat qui a fait 11 morts mardi à Istanbul, une attaque revendiquée par des rebelles kurdes, ont été écroués samedi, a rapporté l'agence de presse Dogan.

Douze personnes avaient été arrêtées après cette attaque à la voiture piégée contre un véhicule de transport de la police en plein coeur d'Istanbul, tuant six policiers et cinq civils.

Neuf suspects ont été relâchés et les trois autres incarcérés. Ils sont accusés d'être "membres d'une organisation terroriste armée", d'"atteinte à l'unité et à l'intégrité de l'Etat" et de "meurtre avec préméditation", a précisé Dogan.

Un groupe radical proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), a revendiqué vendredi l'attentat d'Istanbul, qui a frappé le coeur de la ville à la veille de l'ouverture de la haute saison touristique.

Une autre attaque à la voiture piégée avait visé le lendemain le siège de la police à Midyat, petite ville du sud-est anatolien, proche de la frontière syrienne, coûtant la vie à six personnes, dont trois policiers. Cet attentat a été revendiqué par le PKK.

Le Premier ministre turc Binali Yildirim, qui a épousé la ligne dure du président Erdogan contre les rebelles kurdes, a exhorté samedi les jeunes membres du PKK à quitter cette organisation classée terroriste par Ankara, Bruxelles et Washington.

"Mettons fin aux affrontements, portons le plus loin possible la paix, la fraternité et la solidarité", a-t-il déclaré lors d'un discours à Istanbul.

Le sud-est de la Turquie vit au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles depuis la reprise l'été dernier des hostilités qui ont fait 40.000 morts depuis 1984.

Vendredi, deux soldats ont été tués et quatre autres blessés dans des affrontements avec le PKK à Hakkari (sud-est), selon l'état-major.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.