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Attentat en Turquie: 3 morts et 42 blessés à Diyarbakir (officiel)


Mardi 10 mai 2016 à 17h47

Diyarbakir (Turquie), 10 mai 2016 (AFP) — Trois personnes ont été tuées et 42 blessées mardi dans l'explosion d'une voiture piégée au passage d'un car de police à Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde de la Turquie, a annoncé le gouvernorat local.

La puissante explosion s'est produite dans le centre-ville et a blessé 45 personnes, 12 policiers et 33 civils, a détaillé le gouvernorat de Diyarbakir dans un communiqué.

Trois blessés ont ensuite succombé à leurs blessures, a indiqué le gouvernorat, sans préciser toutefois si les morts étaient des policiers ou des civils.

L'attaque a été attribuée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) par l'agence de presse progouvernementale Anatolie. Le PKK a repris la lutte armée contre les forces de sécurité turques l'été dernier après une trêve de deux ans.

Dans le car de police visé se trouvaient aussi des suspects interpellés par la police lors d'une rafle dans les milieux proches du PKK, selon le communiqué du gouvernorat de Diyarbakir.

Le sud-est à majorité kurde de la Turquie vit au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles depuis la reprise des hostilités l'été dernier qui a sonné le glas des pourparlers de paix entre Ankara et le PKK pour mettre un terme à une rébellion qui a fait 40.000 morts depuis 1984.

Le 31 mars dernier, sept policiers avaient perdu la vie dans un attentat similaire dans une banlieue de Diyarbakir, à la veille d'une visite du Premier ministre Ahmet Davutoglu dans la ville.

Deux policiers ont par ailleurs été tués mardi dans l'explosion d'une bombe artisanale dans la province de Van, également dans le sud-est de la Turquie. Cinq militaires ont également été blessés dans la province voisine de Mardin par l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi.

Les opérations lancées par l'armée pour neutraliser les militants du PKK, qui ont dressé des barricades dans plusieurs villes du sud-est et proclamé un "soulèvement urbain", ont tué des dizaines de civils et provoqué l'exode de dizaines de milliers d'autres.

Des centaines de rebelles ont été tués dans les heurts par les forces de sécurité qui ont essuyé aussi de nombreuses pertes dans leur rang.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.