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Turquie: attaque à la voiture piégée contre la police à Diyarbakir, 15 blessés


Mardi 10 mai 2016 à 16h48

Diyarbakir (Turquie), 10 mai 2016 (AFP) — Au moins 16 personnes, en majorité des policiers, ont été blessées mardi par l'explosion d'une voiture piégée au passage du car qui les transportait dans le centre de Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde de la Turquie, ont rapporté les médias locaux.

L'attentat a été rapidement attribué aux rebelles du parti des travailleur du Kurdistan (PKK) par l'ensemble des médias.

De nombreuses ambulances et des équipes de police ont été dépêchées sur les lieux après la puissante explosion entendue à plusieurs kilomètres à la ronde, a indiqué l'agence de presse progouvernementale Anatolie.

Selon les chaînes d'information CNN-Türk et NTV, au moins 15 personnes, en majorité des policiers mais aussi cinq civils, qui sont des suspects interpellés par les forces de l'ordre, ont été blessés par l'explosion qui a provoqué un mouvement de panique dans le centre-ville de Diyarbakir.

Le sud-est à majorité kurde de la Turquie vit au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles depuis la reprise des hostilités l'été dernier qui a sonné le glas des pourparlers de paix entre Ankara et le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) pour mettre un terme à une rébellion qui a fait 40.000 morts depuis 1984.

Deux policiers ont été tués mardi dans l'explosion d'une bombe artisanale dans la province de Van, également dans le sud-est de la Turquie. Cinq militaires ont par ailleurs été blessés dans la province voisine de Mardin par l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi.

Les opérations lancées par l'armée pour neutraliser les militants du PKK, qui ont dressé des barricades dans plusieurs villes du sud-est et proclamé un "soulèvement urbain", ont tué des dizaines de civils et provoqué l'exode de dizaines de milliers d'autres.

Des centaines de rebelles ont été tués dans les heurts par les forces de sécurité qui ont essuyé aussi de nombreuses pertes dans leur rang.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.