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Syrie: le régime et les Kurdes s'accordent sur un cessez-le-feu à Qamichli


Samedi 23 avril 2016 à 02h24

Qamichli (Syrie), 23 avr 2016 (AFP) — Des représentants gouvernementaux et des responsables kurdes syriens se sont accordés vendredi sur un cessez-le-feu pour mettre un terme aux combats à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, ont annoncé les forces de sécurité kurdes.

Des combats entre les forces de sécurité kurdes connues sous le nom d'Assayech et les miliciens pro-régime des Forces de défense nationale (FND) ont débuté mercredi par un affrontement à un point de contrôle. Ils se sont poursuivis avec l'implication de soldats du régime et des Unités de protection du peuple kurde (YPG).

La négociation entre des émissaires gouvernementaux et des responsables kurdes pour tenter de mettre fin à ces combats a eu lieu à l'aéroport de Qamichli vendredi.

Les deux parties ont accepté un cessez-le-feu illimité et des pourparlers se poursuivent afin de parvenir à un accord permanent, selon un communiqué des forces de sécurité kurdes.

D'après le communiqué, les combats ont fait depuis mercredi 17 morts civils, 10 chez les miliciens kurdes et 31 dans les rangs du régime.

"Nous sommes engagés dans la trêve jusqu'à ce qu'une solution appropriée soit trouvée et que le régime cesse ses pratiques terroristes", déclare le communiqué.

"J'ai reçu des ordres d'arrêter de tirer, mais pas de quitter ma position", a déclaré à l'AFP un combattant kurde à Qamichli.

Plus tôt, Ali Askar, un combattant kurde, avait été catégorique. "Nous ne laisserons pas les FND et l'armée avancer et prendre le contrôle d'une quelconque partie de la ville", avait-il assuré.

La plus grande partie de Qachimli, une ville de la province de Hassaké (nord-est), est entre les mains des Kurdes, mais le régime en contrôle quelques quartiers, ainsi que l'aéroport.

Les Kurdes ont annoncé en mars la création d'une "zone autonome" dans le nord et le nord-est de la Syrie, dont fait partie Qamichli.

Face aux tentatives des jihadistes du groupe État islamique (EI) pour avancer dans la province de Hassaké, le régime et les Kurdes avaient fait front commun mais les tensions restent vives entre eux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.