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Un attentat suicide à Istanbul fait au moins quatre morts et 20 blessés (gouverneur)


Samedi 19 mars 2016 à 11h47

Istanbul, 19 mars 2016 (AFP) — Un attentat suicide survenu samedi matin dans le coeur touristique d'Istanbul a tué au moins quatre personnes et en a blessé 20 autres, dont trois grièvement, a annoncé le gouverneur de la mégapole turque, Vasip Sahin.

"C'est bien un attentat suicide, une attaque teroriste", a déclaré M. Sahin devant la presse, en précisant que le "kamikaze" avait également été tué.

Le précédent bilan faisant état de trois morts.

L'attaque s'est produite devant un centre commercial de la grande avenue piétonne Istiklal, sur la rive européenne de la plus grande ville de Turquie, empruntée chaque jour par des centaines de milliers de personnes, dont de nombreux touristes.

Selon M. Sahin, elle visait en fait un bâtiment officiel situé dans le voisinage, "la sous-préfecture du quartier de Beyoglu".

La rue Istiklal a été évacuée après l'attentat, ainsi qu'une bonne partie de la place Taksim située en amont de l'artère, ont constaté des journalistes de l'AFP. Un hélicoptère de la police surveillait à basse altitiude la zone, où de nombreux policiers armes à la main ont été positionnés.

La Turquie vit en état d'alerte renforcée depuis l'été dernier après une série d'attentats meurtriers attribués aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ou aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont repris leurs affrontements avec les forces de sécurité turques.

Le dernier en date, dimanche dernier, une attaque à la voiture piégée qui a visé un arrêt de bus en plein centre d'Ankara, a fait 35 tués et plus de 120 blessés. Le 17 février, un précédent attentat du même type avait déjà fait 29 morts, déjà dans la capitale turque.

Ces deux attaques ont été revendiquées par un groupe radical kurde proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), qui a promis de continuer ses attaques contre l'Etat turque.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.