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Irak: deux nouveaux décès d'enfants suite à une attaque chimique de l'EI


Vendredi 18 mars 2016 à 21h30

Kirkouk (Irak), 18 mars 2016 (AFP) — Deux nouveaux enfants sont décédés des suites de blessures subies lors d'une attaque chimique perpétrée la semaine dernière par des jihadistes dans le nord de l'Irak, a indiqué vendredi un responsable local.

Ces décès porte à trois le nombre d'enfants tués après cette attaque du groupe Etat islamique (EI) sur la ville Taza, touchée le 9 mars par une une salve de roquettes chargées de chlore selon des responsables locaux et de gaz moutarde selon d'autres.

Ces projectiles avaient été tirés de la ville voisine de Bashir, tenue par l'EI bien que située dans une zone au sud de Kirkouk où sont déployées des forces kurdes et des milices chiites.

"Nous avons enregistré le décès (vendredi) d'une fille de 10 ans", a affirmé Hussein Abbas, le maire de Taza, qui a ajouté qu'un bébé de six mois était mort jeudi des suites de complications.

Une fillette de trois ans avait en outre perdu la vie peu de temps après l'attaque.

Des sources du centre médical de Kirkouk et des ONG locales ont confirmé ces décès.

Selon M. Abbas, le nombre de personnes examinées pour des brûlures, des irritations de peau et des problèmes respiratoires a atteint 1.500.

Près de 25.000 personnes ont fui leur maison dans et aux alentours de Taza, de peur d'une nouvelle attaque, a-t-il dit.

Les échantillons prélevés après l'attaque sont toujours en cours d'analyse. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye, peut mettre plusieurs mois à publier des résultats définitifs.

Le Premier ministre Haider al-Abadi a promis que l'attaque chimique "ne resterait pas impunie" et plusieurs raids aériens ont été menés sur Bashir ces derniers jours.

Mais les tensions entre forces kurdes et milices chiites dans la zone compliquent la lutte contre les jihadistes de l'EI, qui se sont emparés en 2014 de vastes pans du territoire au nord et à l'ouest de Bagdad.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.