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Un groupe proche des rebelles du PKK revendique l'attentat à la voiture piégée d'Ankara


Vendredi 19 février 2016 à 18h15

Istanbul, 19 fév 2016 (AFP) — Un groupe proches des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), a revendiqué vendredi l'attentat à la voiture piégée contre un convoi militaire qui a fait 28 morts mercredi soir dans le centre d'Ankara.

"Le 17 février au soir, une attaque suicide a été menée à 18h30 dans les rues d'Ankara par un guerrier kamikaze contre un convoi de soldats de la république turque fasciste", a affirmé ce groupe dans une déclaration publiée sur son site internet.

"Cette action a été menée pour venger les personnes vulnérables tuées dans les sous-sol de Cizre et nos civils blessés", ajoute la déclaration en référence à la ville du sud-est à majorité kurde où l'armée et la police turques mènent depuis plus de deux mois une opération meurtrière contre des partisans du PKK.

Dans leur texte, les TAK ont diffusé la photo d'un homme né en 1989 à Van (est), Zinar Raperin, présenté comme l'auteur de l'attaque d'Ankara.

Jeudi, le président turc Recep Tayyip Erdogan et son Premier ministre Ahmet Davutoglu avaient affirmé que l'attentat avait été perpétré par les combattants kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG), avec le soutien du PKK.

M. Davutoglu avait également indiqué que le kamikaze était un Syrien de 23 ans, Salih Necar, présenté comme proche des YPG. Plusieurs titres de la presse turque ont rapporté qu'il a été identifié grâce à ses empreintes digitales, enregistrées lors de son arrivée en Turquie en tant que réfugié.

Le chef du Parti de l'union démocratique (PYD), dont les YPG sont le bras armé, Saleh Muslim, et un des responsables du PKK, Cemil Bayik, avaient nié ces accusations.

Les TAK avaient déjà revendiqué une attaque au mortier lancée le 23 décembre contre l'aéroport Sabiha Gökçen d'Istanbul, qui avait tué une personne.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.