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Une coalition arabo-kurde prend à l'EI un barrage stratégique dans le nord de la Syrie


Samedi 26 decembre 2015 à 16h38

Qamichli (Syrie), 26 déc 2015 (AFP) — Une coalition militaire arabo-kurde a pris samedi aux jihadistes de l'Etat Islamique (EI) un barrage stratégique de l'Euphrate, dans le nord de la Syrie, a annoncé le porte-parole du groupe.

L'EI avait pris le contrôle du barrage de Tichrine en 2014 après en avoir chassé plusieurs groupes rebelles, dont Ahrar al-Cham, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ce barrage est stratégique puisqu'il fournit en électricité de vastes régions de la province d'Alep, avait indiqué l'ONG.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) "ont libéré le barrage de Tichrine" a indiqué à l'AFP leur porte-parole, le colonel Talal Sello, précisant cependant que "les affrontements se poursuivent dans la zone où se trouvent les logements de fonction des employés, autour du barrage".

"Nous avons libéré la région à l'est du barrage" a également indiqué le porte-parole de cette coalition, formée principalement des Unités de protection du peuple kurde (YPG) et des combattants arabes.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a confirmé la prise du barrage, précisant que les affrontements se poursuivaient sur la rive ouest du fleuve.

Les forces kurdes avaient chassé en juillet l'EI de Sarrine, localité sur la rive est de l'Euphrate.

Mercredi, les FDS avaient lancé une offensive contre plusieurs localités aux mains de l'EI, sur cette rive est. L'objectif, selon le porte-parole, était de "libérer" les régions au sud de Sarrine et d'atteindre le barrage.

Il s'agissait de la deuxième grande opération de la coalition fondée en octobre, qui a repris à l'EI quelque 200 villages dans la province de Hassaké (nord-est).

Sur la rive ouest de l'Euphrate, l'EI contrôle toujours de vastes territoires allant de Raqa à Jarablus, à la frontière turque.

Depuis le début du conflit en Syrie, plus de 250.000 personnes ont péri et plusieurs millions ont fui leur foyer.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.