Page Précédente

Turquie: le bilan du double attentat d'Ankara passe de 99 à 102 tués (procureur)


Vendredi 16 octobre 2015 à 17h37

Ankara, 16 oct 2015 (AFP) — Le bilan du double attentat-suicide qui a visé une manifestation de militants de gauche et de la cause kurde devant la gare centrale d'Ankara le 10 octobre est passé de 99 à 102 morts, a annoncé vendredi le bureau du procureur de la capitale.

"Avec la mort d'un citoyen de plus (vendredi), le bilan des victimes de l'attentat est passé à 102 morts", a indiqué le parquet dans un communiqué publié sur son site internet, en précisant que 101 d'entre eux avaient été formellement identifiés.

Le bureau du procureur a également précisé qu'un total de 13 personnes se trouvaient en garde à vue dans le cadre de l'enquête ouverte après cette attaque, la plus meurtrière jamais perpétrée sur le sol turc.

Les enquêteurs turcs considèrent le groupe groupe jihadiste Etat islamique (EI) comme le "suspect numéro 1" de cet attentat, a déclaré plus tôt dans la semaine le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu.

Les arrestations conduites par la police ont visé aussi bien l'entourage présumé des deux kamikazes présumés que plusieurs personnes, présentées comme proches des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui avaient échangé sur Twitter des informations sur un attentat quelques heures avant la double explosion d'Ankara, selon M. Davutoglu.

Selon la presse turque, la police a identifié deux jeunes Turcs originaires de la ville d'Adiyaman (sud) comme les auteurs de l'attaque d'Ankara. L'un d'entre eux est le frère de l'auteur présumé d'un précédent attentat attribué aux jihadistes, qui avait fait 34 tués en juillet dans la ville de Suruç, près de la frontière syrienne.

A la veille des élections législatives anticipées du 1er novembre, l'attentat d'Ankara a relancé la colère contre le président Recep Tayyip Erdogan, accusé par l'opposition prokurde d'avoir négligé la sécurité de la manifestation visée le 10 octobre et de complaisance avec l'EI.

Ce scrutin se déroule alors que les affrontements ont repris depuis trois mois entre les forces de sécurité turques et le PKK dans le sud-est à majorité kurde du pays.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.