Page Précédente

Une attaque à l'arme chimique a visé des combattants kurdes en Irak


Jeudi 13 août 2015 à 12h43

Berlin, 13 août 2015 (AFP) — Des combattants kurdes ont subi "il y a quelques jours" une attaque à l'arme chimique en Irak, a annoncé jeudi le ministère allemand de la Défense, qui formé des peshmergas pour la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

"Il y a eu une attaque à l'arme chimique (...) il y a eu des peshmergas (combattants kurdes) blessés avec des irritations des voies respiratoires", a dit à l'AFP un porte-parole du ministère.

Ce dernier n'a cependant pas précisé qui était à l'origine de l'attaque alors que les combattants kurdes sont engagés dans les combats contre le groupe Etat islamique (EI).

"Des spécialistes américains et irakiens sont en route pour déterminer ce qui s'est réellement passé", a-t-il cependant indiqué au sujet de l'attaque qui a eu lieu au sud-ouest d'Erbil, capitale de la région autonomie du Kurdistan d'Irak.

L'attaque au gaz toxique a été menée au mortier, a-t-il indiqué, sans préciser la nature du produit utilisé.

Le porte-parole a indiqué que les soldats de la Bundeswehr déployés dans le nord de l'Irak pour former les combattants kurdes n'avaient à aucun moment été en danger.

"Les soldats allemands n'ont pas été touchés ni menacés (...) la protection de nos soldats dans le nord de l'Irak reste quoi qu'il en soit au plus haut niveau", a-t-il souligné.

Les jihadistes de l'EI ont été par le passé accusés d'avoir utilisé des armes contenant des gaz toxiques contre les combattants kurdes.

Les Unités de protection du peuple kurde (YPG) et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) ainsi que des experts ont rapporté en juillet des attaques chimiques courant dans la province de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, contre des combattants kurdes.

Là aussi, la nature précise du gaz n'avait pas été déterminée : "les projectiles dégagent à l'impact un gaz jaune avec une forte odeur d'oignon pourri".

Les forces kurdes avaient alors fait état de "brûlures à la gorge, aux yeux et au nez, accompagnées de maux de tête, des douleurs musculaires, une perte de concentration, des problèmes de mobilité et des vomissements".

Précédemment, en mars, le gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien avait affirmé avoir les preuves d'une utilisation du gaz chloré comme arme chimique par l'EI contre ses forces.

Le chlore, qui fut utilisé lors de la Première Guerre mondiale, est un gaz suffocant, interdit dans les conflits armés par la Convention sur les armes chimiques de 1997.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.