Page Précédente

La sportive Elnaz Rekabi accueillie par ses partisans à Téhéran


Mercredi 19 octobre 2022 à 09h08

Téhéran, 19 oct 2022 (AFP) — Des dizaines de personnes ont accueilli mercredi matin la sportive iranienne Elnaz Rekabi de retour à Téhéran après avoir participé sans voile aux championnats d'Asie d'escalade en Corée du Sud, ont annoncé les médias d'Etat.

Sa participation à la compétition sans voile avec un maillot aux couleurs de l'Iran, portant seulement un bandana, avait été interprétée comme un geste de solidarité avec les manifestations déclenchées il y a un mois par la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini après son arrestation par la police des moeurs.

La République islamique impose en effet aux sportives iraniennes le port du voile même dans les compétitions à l'étranger.

Elnaz Rekabi, 33 ans, est arrivée mercredi matin à l'aéroport international Imam Khomeini de Téhéran, selon une vidéo diffusée par l'agence officielle iranienne Irna.

Des dizaines de personnes étaient massées devant le terminal de l'aéroport pour accueillir la jeune femme avec des applaudissements et des hourras, selon une vidéo mise en ligne par le quotidien réformateur Shargh.

Elles ont ensuite entouré une camionnette blanche et une voiture où auraient pris place la sportive et des membres de son équipe.

Vêtue d'un blouson à capuche noir et d'une casquette de baseball, Elnaz Rekabi a été accueillie dans le terminal par ses proches, avant de s'adresser aux médias.

"En raison du climat qui régnait pendant les finales de la compétition et du fait que j'ai été appelée à prendre le départ quand je ne m'y attendais pas, je me suis retrouvée emmêlée dans mon équipement technique (...). A cause de cela je n'a pas fait attention au foulard que j'aurais dû porter", a-t-elle raconté.

"Je suis rentrée en paix en Iran, en parfaite santé et selon le programme prévu. Je présente mes excuses au peuple iranien pour les tensions créées", a-t-elle déclaré, ajoutant ne pas avoir "l'intention de dire au revoir à l'équipe nationale".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.