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La Suède est plus en sécurité depuis sa demande d'adhésion à l'Otan (Stoltenberg)


Lundi 13 juin 2022 à 18h45

Harpsund (Suède), 13 juin 2022 (AFP) — La Suède est plus en sécurité aujourd'hui qu'avant sa demande d'adhésion à l'Otan, a déclaré lundi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, même si elle se trouve dans une zone grise, sa candidature étant pour l'instant bloquée par la Turquie.

M. Stoltenberg a souligné que les alliés de l'Otan avaient fourni des garanties essentielles pour protéger la Suède pendant la période transitoire avant qu'elle ne devienne membre à part entière de l'Alliance et qu'elle puisse bénéficier de l'article 5 de l'accord de défense mutuelle.

"Du point de vue de la sécurité, la Suède est dans une meilleure situation aujourd'hui qu'avant sa candidature", a-t-il déclaré, ajoutant : "Les alliés de l'Otan ont répondu (...) en donnant des garanties de sécurité à la Suède.

Il a ajouté que si le pays scandinave était attaqué, il était "impensable que les alliés de l'Otan ne réagissent pas. C'est un message que l'Otan a transmis très clairement à tout adversaire potentiel".

S'exprimant lors d'une conférence de presse avec la Première ministre suédoise Magdalena Andersson, M. Stoltenberg a également déclaré que l'Otan travaillait "dur et activement" avec Stockholm et Ankara pour résoudre les objections de la Turquie "le plus vite possible".

Ankara accuse la Suède et, dans une certaine mesure, la Finlande, qui ont présenté des candidatures conjointes à l'Otan, d'offrir un refuge au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe classé comme "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux.

Ankara est également irrité par l'embargo de la Suède sur les ventes d'armes à la Turquie depuis 2019 en raison de l'offensive militaire d'Ankara en Syrie.

Tout accord d'adhésion à l'Otan doit être approuvé à l'unanimité des trente membres de l'alliance.

"Nous prenons les préoccupations de la Turquie très au sérieux, notamment les préoccupations sécuritaires en matière de lutte contre le terrorisme", a déclaré la Première ministre suédoise.

Elle a fait remarquer qu'une législation antiterroriste plus stricte devait entrer en vigueur en Suède le 1er juillet, et a déclaré que l'agence indépendante suédoise d'exportation d'armes serait prête à revoir sa politique une fois que le pays serait membre de l'Otan.

M. Stoltenberg avait précédemment déclaré que la Suède et la Finlande seraient accueillies "à bras ouverts" et qu'il espérait que la question de la Turquie serait résolue avant le sommet de l'Otan qui doit s'ouvrir à Madrid le 28 juin.

Mais, s'exprimant dimanche en Finlande, il a laissé entendre que le différend pourrait durer, affirmant que "le sommet de Madrid n'a jamais été une date limite".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.