Page Précédente

Syrie: cinq morts dans un attentat suicide de l'EI à Raqa


Lundi 7 janvier 2019 à 16h20

Beyrouth, 7 jan 2019 (AFP) — Au moins cinq personnes, en majorité des civils, ont été tuées en Syrie dans un attentat suicide visant les locaux d'une milice kurde à Raqa, a rapporté lundi une ONG, une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).

La ville de Raqa, ex-"capitale" de facto de l'EI dans le nord syrien, a été conquise en octobre 2017 par une coalition de combattants kurdes et arabes, mais les jihadistes en déroute revendiquent régulièrement des attentats parfois meurtriers dans le pays en guerre.

L'attaque de lundi a visé des locaux de la principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG), épine dorsale de la coalition kurdo-arabe des Forces démocratiques syriennes (FDS).

"Un kamikaze vêtu d'une ceinture d'explosifs s'est fait exploser dans un centre des YPG, après avoir ouvert le feu sur le barrage de sécurité à l'entrée", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'attaque a tué quatre civils et un combattant des YPG, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, qui s'attend à ce que le bilan soit revu à la hausse en raison de la présence de "blessés dans un état critique".

L'EI a revendiqué l'attaque dans un communiqué, indiquant avoir visé un "centre de recrutement" des forces kurdes. Le kamikaze a ouvert le feu avec sa mitrailleuse avant de se faire exploser, explique le texte publié sur les chaînes Telegram du groupe.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, l'EI a vu son "califat" auto-proclamé se réduire comme peau de chagrin.

Mais l'organisation reste redoutable en raison de sa capacité à frapper fort avec des attentats meurtriers dans des pays de la région et à l'étranger.

En septembre, avec le soutien des raids aériens de la coalition internationale emmenée par Washington, les FDS ont lancé une offensive contre l'ultime réduit de l'EI dans l'est syrien, dans la province de Deir Ezzor.

Outre cet ultime réduit, les jihadistes de l'EI se trouvent dans un secteur du désert syrien qui s'étend du centre du pays à la province de Deir Ezzor et où des affrontements sporadiques les opposent aux forces du régime syrien.

Déclenchée en 2011 par la répression brutale de manifestations pro-démocratie dans le sillage du Printemps arabe, la guerre dévastatrice et complexe en Syrie a fait plus de 360.000 morts et jeté à la rue des millions de personnes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.