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Syrie: Macron s'entretient avec Poutine et appelle à préserver les Kurdes


Mercredi 2 janvier 2019 à 16h42

Paris, 2 jan 2019 (AFP) — Emmanuel Macron s'est entretenu mercredi de la guerre en Syrie avec Vladimir Poutine, à qui il a réaffirmé la nécessité de terminer la guerre contre le groupe Etat islamique (EI) et de préserver les forces antijihadistes, dont les Kurdes, selon l'Elysée.

"Ce combat n'est pas terminé et se poursuit sur le terrain dans le cadre de la coalition internationale", a dit le président français à son homologue russe.

Cet entretien est intervenu deux semaines après l'annonce surprise par Donald Trump d'un retrait des 2.000 soldats américains stationnés en Syrie, près de huit ans après le début du conflit.

A M. Poutine, Emmanuel Macron "a souligné la nécessité d'éviter toute nouvelle déstabilisation susceptible de faire le jeu des terroristes", selon l'Elysée. "Il a également insisté sur la nécessité (...) que les forces alliées de la coalition, notamment kurdes, soient préservées, compte tenu de leur engagement constant dans la lutte contre le terrorisme islamiste".

Réaffirmant l'importance d'un réglement politique pour mettre fin à la guerre, le chef de l'Etat français a souligné "l'impérieuse nécessité que l'ensemble des puissances concernées prennent toutes leurs responsabilités pour permettre un processus constitutionnel crédible et des élections libres et impartiales" sous la supervision de l'ONU, selon l'Elysée.

Principale alliée du régime de Bachar al-Assad, la Russie joue un rôle incontournable en Syrie, qui s'est encore accru avec l'annonce du retrait américain. Ce dernier complique en revanche la position de Paris, qui mobilise quelque 1.200 militaires au profit de la coalition anti-EI.

MM. Macron et Poutine ont également évoqué la crise russo-ukrainienne, le Français se félicitant de l'accord trouvé le 27 décembre pour un réengagement au cessez-le-feu. Il a également demandé la libération par Moscou "dans les plus brefs délais" des marins ukrainiens retenus depuis l'incident naval survenu le 25 novembre dans le détroit de Kertch.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.