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Le Kremlin se félicite de la progression de l'armée syrienne à l'appel des Kurdes


Vendredi 28 decembre 2018 à 11h15

Moscou, 28 déc 2018 (AFP) — Le Kremlin a jugé vendredi "positive" l'entrée de l'armée syrienne dans un secteur du nord du pays après un appel à l'aide des forces kurdes menacés d'offensive de la Turquie, estimant que cela contribuait à une "stabilisation de la situation".

"Bien sûr, cela va dans le sens d'une stabilisation de la situation. L'élargissement de la zone de contrôle des forces gouvernementales (...) constitue sans aucun doute une tendance positive", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Il a précisé que le sujet serait discuté samedi lors d'une visite à Moscou des ministres turcs des Affaires étrangères et de la Défense, qui doit selon lui "apporter de la clarté" et permettre de "synchroniser les actions" entre la Russie, principal allié de Damas, et la Turquie qui soutient les rebelles.

L'armée syrienne a annoncé vendredi son entrée dans un secteur du nord du pays, après un appel à l'aide des forces kurdes qui font face à des menaces d'offensive de la Turquie.

L'appel des Unités de protection du peuple (YPG), la principale milice kurde de Syrie, a été lancé quelques jours après l'annonce des Etats-Unis, leur allié, du retrait des quelque 2.000 militaires américains déployés en Syrie.

Peu avant l'annonce de l'armée syrienne, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait assuré que le "but ultime" du processus d'Astana sur la Syrie, alliant la Russie, l'Iran et la Turquie, était d'"aboutir au rétablissement d'une Syrie pacifique au sein de laquelle tous les groupes ethniques et confessionnels se sentiront confortables et en sécurité, ce qui inclut bien entendu les Kurdes".

Il avait estimé par ailleurs qu'avec l'annonce de son retrait de Syrie, Washington comptait "déplacer la responsabilité sur le terrain sur ses partenaires au sein de la coalition" antiterroriste en Syrie.

La Russie intervient militairement depuis septembre 2015 en soutien au régime de Bachar al-Assad, lui permettant de reprendre le contrôle d'une grande partie du territoire syrien.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.