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Turquie: les rebelles kurdes seraient prêts à désarmer (presse)


Mardi 29 janvier 2013 à 11h46

ANKARA, 29 jan 2013 (AFP) — Les rebelles séparatistes kurdes de Turquie doivent annoncer une trêve puis commencer un désarmement symbolique au printemps dans le cadre d'un accord conclu entre les autorités turques et le chef emprisonné de la rébellion, Abdullah Öcalan, rapporte mardi le journal turc Hürriyet.

Selon un calendrier sur lequel les parties seraient tombées d'accord, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) doit déclarer un cessez-le-feu en février sur ordre de son chef historique, rapporte le journal à gros tirage Hürriyet sans citer de sources.

Les combattants du PKK attendront ensuite jusqu'au dégel au printemps pour qu'un premier groupe de 100 d'entre-eux dépose les armes dans les montagnes du sud-est de la Turquie, où il sont basés pendant l'hiver, dans un geste symbolique de "confiance", selon le quotidien.

Le PKK dispose d'une force estimée entre 4 à 5.000 rebelles dont plus de la moitié retranchés dans le nord de l'Irak.

Un abandon total des armes par le PKK dépendra de l'issu final des pourparlers en cours.

Cette information n'a pas été confirmée de source officielle.

Sirri Sakik, un influent député du parti pro-kurde légal, le Parti pour la paix et la démocratie (BDP), interrogé par l'AFP, n'a ni confirmé ni démenti l'information mais a souligné que l"'objectif des discussions en cours vise à faire en sorte que les militants (du PKK) renoncent aux armes".

Les services de renseignements turcs (MIT), mandatés par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ont lancé en décembre un nouveau processus de dialogue avec Öcalan, emprisonné en Turquie depuis 1999, pour faire cesser les hostilités.

Une délégation du MIT doit prochainement se rendre dans le nord de l'Irak qui abrite le commandement militaire du PKK pour discuter des modalités d'une trêve, ajoute Hürriyet.

M. Erdogan a promis la semaine dernière aux combattants kurdes qu'ils pourraient quitter librement la Turquie s'ils le souhaitent et déposent les armes, réaffirmant sa détermination à négocier la fin du conflit qui a fait 45.000 morts en 30 ans.

Le PKK combat le gouvernement d'Ankara depuis 1984 pour obtenir l'autonomie d'une région dans le sud-est peuplée majoritairement de Kurdes. Il est considéré comme une "organisation terroriste" par Ankara et de nombreux pays occidentaux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.