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Turquie : le PKK doit libérer mardi des prisonniers (ministre)


Lundi 11 mars 2013 à 15h24

ANKARA, 11 mars 2013 (AFP) — Les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) doivent libérer mardi des prisonniers turcs qu'ils détiennent pour faire avancer les discussions de paix en cours avec Ankara, a annoncé lundi le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler.

Le ministre a expliqué qu'une délégation du principal parti kurde de Turquie, le Parti pour la paix et la démocratie (BDP), avait prévu de se rendre mardi dans le Kurdistan irakien, où sont détenus ces prisonniers, afin de les rapatrier en Turquie.

"On nous a dit que cette libération aurait lieu mardi. Nous en avons informé les familles" des prisonniers, a dit M. Güler dans des déclarations à la télévision.

Il s'agit d'une vingtaine de fonctionnaires et membres des forces de sécurité enlevés il y a de longs mois par le PKK dans le Sud-Est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes et principal théâtre des affrontements de ce mouvement armé kurde avec l'armée turque.

Ce geste de bonne volonté de la rébellion kurde s'inscrit dans le cadre d'un processus de paix mené par Ankara avec le chef emprisonné des rebelles, Abdullah Öcalan.

Selon des sources gouvernementales et kurdes, Öcalan devrait appeler à un cessez-le-feu unilatéral le 21 mars, à l'occasion du nouvel an kurde, et à un abandon complet des armes d'ici août.

La rébellion kurde demande pour sa part la libération de milliers de prisonniers kurdes --militants et hommes politiques-- détenus sous l'accusation de liens avec le PKK, une organisation considérée comme terroriste par Ankara et la plupart des pays occidentaux.

Pour répondre à cette demande, le gouvernement islamo-conservateur turc a présenté la semaine dernière au Parlement un projet de loi qui devrait permettre la libération de certains militants kurdes accusés de collusion avec le PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.