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Turquie: 19 suspects déférés devant un tribunal pour deux attentats à Istanbul (gouverneur)


Jeudi 24 juin 2010 à 13h36

ISTANBUL, 24 juin 2010 (AFP) — Dix-neuf suspects ont été déférés jeudi devant un tribunal d'Istanbul pour leurs liens présumés avec deux attentats à la bombe à Istanbul, dont le plus sanglant, survenu mardi, a fait cinq morts, a déclaré le gouverneur de la ville, Hüseyin Avni Mutlu.

Le responsable a expliqué devant la presse que trois personnes avaient été arrêtées le lundi 20 juin, après le premier attentat, le 8 juin, contre un autocar transportant des policiers à leur travail.

L'explosion avait fait 15 blessés.

"Seize autres personnes qui avaient des liens avec les premiers interpellés ont ensuite été arrêtées", a-t-il souligné, sans donner de date.

Mardi, quatre soldats et une fille de militaire ont été tués dans un deuxième attentat à la bombe visant un bus qui transportait des militaires à leur bureau.

Les deux attaques sont similaires: une bombe placée sur la chaussée puis activée à distance.

Le gouverneur a indiqué que la personne ayant activé l'engin utilisé dans la deuxième attaque était recherchée par la police.

"Le groupe qui a planifié ces deux attentats, qui sont liés l'un à l'autre, a été capturé", a souligné le gouverneur.

Dix autres suspects ont été interpellés dans le cadre de l'enquête sur ces deux attentats et leur interrogatoire est en cours, a-t-il ajouté.

Les deux attentats ont été revendiqués par un groupe radical kurde, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), considéré par Ankara comme un prête-nom utilisé par les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) quand ils commettent des attentats pouvant être réprouvés par l'opinion publique.

Le PKK, une organisation terroriste selon Ankara et bon nombre de pays, lutte pour l'autonomie dans le Sud-Est, zone kurde, mais a aussi visé par le passé des grandes villes et des stations balnéaires.

Le mouvement qui a multiplié ces dernières semaines ses attaques, tuant 17 soldats depuis le week-end dernier, a menacé de s'en prendre à "toutes les villes de Turquie".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.