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Syrie: plus de 200.000 civils ont fui la ville d'Afrine depuis mercredi soir (OSDH)


Samedi 17 mars 2018 à 11h14

Beyrouth, 17 mars 2018 (AFP) — Plus de 200.000 civils ont fui la ville d'Afrine depuis mercredi soir pour échapper à l'offensive des forces turques contre une milice kurde dans cette région du nord-ouest de la Syrie, a rapporté samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Il y a eu toute la nuit des combats violents à la périphérie nord de la ville, les forces turques et leurs supplétifs syriens essayant de pénétrer dans la cité", a précisé l'OSDH.

"Les civils continuent de fuir la ville, la situation est terrifiante", a ajouté le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane.

L'étau se resserre sur la ville d'Afrine, où vivaient quelque 350.000 personnes, alors que la Turquie et des rebelles syriens alliés ont lancé le 20 janvier une offensive d'envergure contre l'enclave kurde.

Vendredi, au moins 16 civils sont morts dans un raid aérien turc qui a touché le principal hôpital de la ville d'Afrine, aux capacités déjà limitées, selon l'OSDH. L'armée turque a démenti ces informations.

Le directeur de l'hôpital, Jiwan Mohammad, a déclaré à l'agence de presse officielle Sana que la frappe turque avait causé des dommages importants, mettant l'hôpital hors-service.

La ville d'Afrine est quasi encerclée, à l'exception d'un couloir qui permet de quitter la cité par le sud, en direction des territoires kurdes et de régions adjacentes contrôlées par le régime.

Depuis plus de deux jours, "les civils fuient par le couloir-sud", a précisé à l'AFP M. Abdel Rahmane.

L'objectif de l'offensive lancée par la Turquie est de chasser de cette région à sa frontière la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), classée groupe "terroriste" par Ankara, mais allié précieux de Washington dans la lutte antijihadiste.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.