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Syrie: 167.000 déplacés par les hostilités dans la région d'Afrine


Vendredi 23 mars 2018 à 13h48

Genève, 23 mars 2018 (AFP) — Quelque 167.000 personnes ont été déplacées par l'avancée des forces turques contre les milices kurdes dans la région d'Afrine (nord-ouest de la Syrie), ont indiqué vendredi les Nations unies.

"L'estimation est maintenant de 167.000 personnes qui ont été déplacées par les hostilités dans le district d'Afrine", a déclaré un porte-parole du bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse.

"La plupart, 137.000 personnes, sont partis à Tal Rifaat", a-t-il dit, précisant que les autres sont allés à Nobol, Zahraa et dans les villages environnants.

Cet "afflux massif de déplacés met sous pression les communautés d'accueil, qui sont déjà débordées", a également indiqué Ocha.

"La situation à Tal Rifaat, Nobol et Zahraa", qui sont sous contrôle du gouvernement syrien, "est difficile, les villages étant surpeuplés", selon l'ONU.

L'armée turque a déclenché le 20 janvier une offensive dans le nord-ouest de la Syrie pour chasser de la frontière avec la Turquie la milice kurde des Unités de protection du Peuple (YPG), prenant le contrôle total de l'enclave kurde d'Afrine.

"A l'intérieur de la ville d'Afrine, on estime qu'il y a encore entre 50.000 à 70.000 personnes", a spécifié M. Laerke.

Selon un communiqué de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sur les quatre hôpitaux qui fonctionnaient à Afrine avant l'offensive turque, seul un est encore opérationnel.

L'agence spécialisée de l'ONU a aussi indiqué avoir déployé des cliniques médicales mobiles et acheminé du matériel médical dans les zones qui accueillent les personnes nouvellement déplacées du district d'Afrine.

"Enfants, femmes et hommes ont effectué des voyages éreintants pour fuir Afrine et ont besoin d'une assistance sanitaire urgente. Notre personnel a rencontré des civils qui ont déclaré avoir marché pendant 36 heures pour atteindre des zones plus sûres", a déclaré la représentante de l'OMS en Syrie, Elizabeth Hoff, citée dans le communiqué.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.