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Syrie: 11 ramasseurs de truffes tués par des combattants de l'EI dans le désert


Dimanche 24 mars 2024 à 21h26

Beyrouth, 24 mars 2024 (AFP) — Au moins 11 ramasseurs de truffes ont été tués dimanche dans une attaque attribuée au groupe Etat islamique (EI) dans le désert syrien, ancien bastion de cette organisation ultraradicale, a rapporté une ONG.

Des combattants de l'EI ont déclenché une mine au passage de leur véhicule avant d'ouvrir le feu sur eux, dans les étendues désertiques de la province de Raqqa, dans le nord de la Syrie, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Au moins 11 ramasseurs de truffes ont été tuées, selon la même source.

Trois autres personnes, également parties chercher ces champignons très prisés, ont été enlevées par les jihadistes, selon l'ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Toutes les victimes sont des civils et le bilan pourrait s'alourdir, a encore indiqué l'OSDH, ajoutant que des habitants ainsi que des hommes armés de la région se sont mobilisés pour tenter de retrouver les personnes capturées et récupérer les corps des victimes.

L'EI, qui a pris le contrôle de pans entiers du pays à partir de 2014, a été défait territorialement en mars 2019 par une coalition internationale antijihadiste dirigée par les Etats-Unis et les forces kurdes.

Malgré cette défaite, des cellules de l'organisation jihadiste disséminées dans le désert syrien y mènent régulièrement des attaques meurtrières, en particulier durant la saison des pluies, entre février et avril, seule période de l'année où les truffes des sables peuvent être récoltées.

Dans un pays plongé dans une crise économique sévère après 13 années de guerre, la valeur élevée des truffes de sables en fait une ressources précieuse pour une population durement éprouvée.

Selon l'OSDH, les combattants de l'EI ciblent fréquemment les habitants se rendant dans des zones isolées à la recherche de truffes. Malgré les mises en garde répétées des autorités, cette activité à haut risque persiste.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.