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Report à samedi de la réunion du Parlement irakien


Jeudi 20 avril 2006 à 13h57

BAGDAD, 20 avr 2006 (AFP) — La réunion du Parlement irakien prévue jeudi a été reportée, pour la seconde fois en moins d'une semaine, a annoncé jeudi à l'AFP un député kurde, Mahmoud Osmane.

"Les groupes politiques se sont mis d'accord, à la demande de l'Alliance unifiée irakienne (AUI, bloc chiite), pour reporter la séance prévue aujourd'hui à samedi soir", a affirmé M. Osmane.

"L'Alliance va décider du choix de son candidat pour le poste de Premier ministre samedi matin", a-t-il ajouté.

Le Parlement devait se réunit jeudi pour régler la question des nominations à la tête de l'Etat qui concernent neuf postes, dont celui de chef du gouvernement.

L'Irak se trouve toujours sans nouveau gouvernement, plus de quatre mois après les élections législatives du 15 décembre 2005, remportée par l'AUI.

L'actuel Premier ministre, Ibrahim Jaafari, a été choisi par l'Alliance chiite pour se succéder à lui-même, mais les groupes sunnites et kurdes ont refusé cette candidature.

Jeudi matin, M. Jaafari, s'est dit prêt à renoncer à sa candidature à la tête du prochain gouvernement, ouvrant la voie à une sortie de la crise politique.

"Le docteur Jaafari a été choisi comme candidat par la liste unifiée irakienne (AUI) et il demande aujourd'hui à ce bloc de décider de sa candidature", a déclaré Jawad al-Maliki à la presse, le numéro deux de Dawa, parti de M. Jaafari et l'un des piliers de la coalition chiite qui a 128 députés au Parlement de 275 sièges.

Le Premier ministre sortant laisse ainsi à son bloc, celui qui a le plus de députés au Parlement et à qui il revient de choisir le chef du gouvernement, le choix de décider de sa candidature.

"Cela signifie qu'il n'insiste plus pour avoir le poste", a ajouté M. Maliki.

Jusque-là, M. Jaafari avait affirmé qu'il n'était pas question pour lui de renoncer à sa candidature, décidée en février lors d'un vote de son bloc qui lui avait donné une voix d'avance contre Abdel Abdel Mehdi, actuel vice-président et dirigeant du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), autre composante de la coalition chiite.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.