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PKK: procès de 18 personnes à Paris pour financement de terrorisme


Lundi 20 juin 2011 à 15h46

PARIS, 20 juin 2011 (AFP) — Le procès de 18 personnes, dont des dirigeants présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), poursuivies pour des faits présumés de terrorisme et de financement de l'organisation séparatiste kurde, s'est ouvert lundi à Paris.

Ces 18 personnes, essentiellement de nationalité turque, avaient été interpellées en France en région parisienne et en Bretagne en février 2007.

Présentées comme des membres actifs du PKK, elles sont soupçonnées d'avoir participé au financement d'attentats commis en Turquie. La justice les suspecte également de blanchiment d'argent provenant du trafic de drogue.

Ces 18 personnes et le Centre culturel kurde Ahmet-Kaya, prévenu en tant que personne morale, doivent répondre d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et financement d'une organisation terroriste.

L'affaire a été révélée par un signalement de la cellule anti-blanchiment Tracfin portant sur deux séries d'opérations de change importantes, représentant au total plusieurs centaines de milliers d'euros, selon l'accusation.

Le procès doit durer trois semaines, à raison de trois audiences par semaine, et s'achever le 6 juillet.

Parmi les prévenus figurent Riza Altun, Attila Balikci et Nedim Seven, respectivement considérés comme le représentant du PKK en Europe, son "secrétaire" et le "trésorier" du mouvement à l'époque des faits.

Le PKK, considéré comme un mouvement terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, a déclenché en 1984 une rébellion sécessionniste dans le sud-est de la Turquie, région pauvre et sous-développée, peuplée majoritairement de Kurdes. Ce conflit a fait plus de 45.000 morts depuis cette date, selon l'armée.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.