Page Précédente

Meurtres à Paris: le PKK devant le consulat français au Kurdistan irakien


Dimanche 13 janvier 2013 à 13h38

ERBIL (Irak), 13 jan 2013 (AFP) — Des centaines de membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont manifesté dimanche devant le consulat de France à Erbil au Kurdistan irakien pour que soit élucidé le meurtre à Paris de trois militantes liées au parti, selon un journaliste de l'AFP sur place.

La manifestation, qui rassemblait environ 500 personnes, était organisée par le Mouvement de libération des femmes du Kurdistan, lié au PKK, et rendait hommage à Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez.

Les trois femmes, retrouvées mortes dans la nuit de mercredi à jeudi dans les locaux du Centre d'information du Kurdistan à Paris, ont été tuées de plusieurs balles dans la tête.

"La France, fossoyeuse des Kurdes", était-il inscrit sur une banderole. "La France ne doit pas jouer les terroristes à la place de la Turquie", clamait une autre.

Vendredi, le PKK avait averti qu'il tiendrait l'Etat français pour "responsable" s'il n'élucidait pas immédiatement le triple meurtre.

"Nous demandons au gouvernement français de trouver les coupables (...) Je trouve honteux que leur meurtre ait été commis dans un pays qui prône la démocratie, la liberté, la sécurité et la paix", a déclaré à l'AFP Halima Abduljabbar, une manifestante qui arborait un foulard à l'effigie d'Abdullah Ocalan, le leader du PKK emprisonné en Turquie.

Sollicité par l'AFP, le consulat de France à Erbil n'était pas disponible dans l'immédiat.

Samedi, plusieurs milliers de Kurdes venus de toute l'Europe avaient déjà manifesté à Paris pour demander que toute la lumière soit faite sur ce meurtre.

Ankara, qui estime qu'il peut être le résultat d'une querelle interne, a également exhorté la France à l'élucider "immédiatement".

Le PKK utilise les montagnes du Kurdistan irakien comme base arrière de ses opérations dans le sud-est de la Turquie. L'aviation turque mène régulièrement des raids aériens contre ses camps, à la fureur de Bagdad qui y voit une violation de sa souveraineté.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.