Mercredi 17 avril 2024 à 16h45
Istanbul, 17 avr 2024 (AFP) — Le président turc Recep Tayyip Erdogan se rendra en visite officielle lundi en Irak, pour la première fois depuis 2011, a annoncé mercredi le ministre turc de la Défense Yasar Güler.
"Notre président sera en Irak lundi", a déclaré M. Güler à des journalistes, confirmant une visite annoncée sans précision depuis plusieurs semaines.
Le chef de l'Etat turc avait indiqué mardi qu'il se rendrait "prochainement" à Bagdad et qu'il pourrait faire étape sur le chemin du retour à Erbil, capitale d'un Kurdistan autonome depuis 1991 dans le nord de l'Irak.
Le 15 mars, M. Güler et le ministre turc des Affaires étrangères turc Hakan Fidan, accompagnés du patron des services de renseignement turcs Ibrahim Kalin, avaient rencontré leurs homologues irakiens à Bagdad.
La Turquie avait à cette occasion salué la décision prise par Bagdad de classer le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) comme "organisation interdite" en Irak.
M. Güler a indiqué mercredi que Bagdad et Ankara pourraient signer lundi un "accord stratégique", sans plus de détails.
L'armée d'Ankara poursuit les combattants du PKK en territoire irakien, au Kurdistan autonome et dans la région montagneuse du Sinjar.
Les relations entre l'Irak et la Turquie ont été mises à mal ces dernières années, notamment en raison des campagnes militaires turques dans le nord de l'Irak.
Ankara, qui menace d'y élargir ses opérations cet été, a installé plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre le PKK.
Bagdad et le gouvernement régional du Kurdistan irakien ont été accusés de tolérer les activités militaires de la Turquie afin de préserver leurs liens économiques étroits.
L'Irak était au premier trimestre 2024 le cinquième importateur de produits en provenance de Turquie (céréales, produits alimentaires, chimiques, métaux, biens d'équipement...) et le partenaire vers lequel les ventes turques ont le plus progressé.
La dernière visite officielle de Recep Tayyip Erdogan en Irak remonte à mars 2011. Alors Premier ministre, il avait exhorté les autorités irakiennes à coopérer avec son pays dans la lutte contre les combattants du PKK.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.