
Lundi 17 decembre 2007 à 18h28
ANKARA, 17 déc 2007 (AFP) — Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a menacé lundi de procéder à des représailles après les frappes effectuées dimanche par l'aviation et l'artillerie turques contre les repaires des rebelles kurdes dans le nord de l'Irak.
"Notre peuple a tout à fait le droit de se défendre et de riposter. Ce droit est sacré et notre peuple va faire ce qui est nécessaire", a annoncé le PKK dans un communiqué transmis à l'agence de presse Firat, proche des rebelles kurdes.
Le PKK a déclaré que cinq de ses militants et deux civils avaient été tués dans les attaques de dimanche.
Celles-ci ont été perpétrées le long de la frontière turque et dans le massif de Qandil, une région boisée et très escarpée aux confins de la Turquie et de l'Iran, où se trouve le quartier général des quelque 3.500 rebelles du PKK qui utilisent la région autonome du Kurdistan irakien comme base arrière pour leurs actions en Turquie.
L'état-major turc a démenti l'éventualité de pertes civiles pendant l'opération mais n'a pas communiqué de bilan.
Le chef d'état-major des forces armées turques Yasar Buyukanit a affirmé que les Etats-Unis avaient donné leur accord tacite à ces frappes en fournissant des "renseignements" et en donnant la permission de pénétrer dans l'espace aérien irakien.
Le PKK a indiqué que ses positions avaient également été attaquées par l'artillerie iranienne après les frappes turques et considère Washington comme étant le "principal" responsable de ces attaques.
"Même si ces attaques (...) ont été réalisées par les armées turque et iranienne, il est évident que les Etats-Unis en sont le principal responsable pour avoir donné le feu vert", peut-on lire dans le communiqué du PKK.
Le PKK est un mouvement de rébellion qui lutte contre le pouvoir central d'Ankara depuis 1984. Ces années de violences ont fait 37.000 morts.
L'Iran, où vit une minorité kurde militante, s'est également plaint du fait que des rebelles kurdes du PJAK, un groupe lié au PKK, aient trouvé refuge dans le nord de l'Irak.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.