
Jeudi 18 août 2011 à 19h10
ANKARA, 18 août 2011 (AFP) — La Turquie a décidé jeudi de mettre en oeuvre des mesures "plus efficaces" dans le cadre d'une "nouvelle stratégie" pour lutter contre les rebelles kurdes qui ont tué la veille neuf membres des forces de sécurité turques dans le sud-est du pays.
Les autorités politiques et militaires turques réunies pendant près de cinq heures autour d'un Conseil national de sécurité (MGK) se sont prononcés en faveur d'un durcissement contre le Parti des travailleurs du Kurdistan qui a intensifié ses attaques ces deux derniers mois contre les forces d'Ankara.
Le MGK, dirigé par le chef de l'Etat Abdullah Gül, préconise dans un communiqué publié au terme de la réunion, une "meilleure coordination" des moyens militaires et policiers engagés pour lutter contre le PKK, tout en insistant que la lutte contre "le terrorisme du PKK sera poursuivie avec détermination, sans pour autant renoncer aux principes de l'Etat de droit" et aux normes démocratiques.
"Aucune activité susceptible de porter atteinte à l'unité indivisible de la nation turque ne sera tolérée", souligne le document, sans donner de précisions concrètes sur les mesures qui seront mises en oeuvre.
Le texte appelle aussi les pays voisins de la Turquie "à prendre leurs responsabilités" pour éradiquer la présence du PKK sur leur territoire, sans citer nommément un pays.
En riposte à l'attaque de mercredi à Cukurca, à la frontière avec l'Irak, l'aviation turque a pilonné le soir même les repaires des rebelles kurdes dans le nord de l'Irak.
Il s'agit des premiers raids menés par la Turquie en Irak depuis un an.
L'état-major a averti que ces raids se poursuivront si nécessaire.
Selon Ankara, 2.000 rebelles sont retranchés en Irak, d'où ils s'infiltrent en Turquie pour mener des attaques.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.